«C’est dingue !», ce joueur hallucine à l’OM
Hugo Chirossel

Révélé sur le tard avec le RC Lens, cela fait maintenant un an et demi que Jonathan Clauss a rejoint l’OM. À Marseille, le latéral droit âgé de 31 ans a découvert un environnement totalement différent de ce qu’il avait connu jusque-là. Pour évoluer au sein du club marseillais, l’international français estime qu’il faut avoir un mental à toute épreuve.

« Avant d'arriver ici, tout le monde vous dit : "Il faut savoir où vous mettez les pieds !" Seulement, tant que vous n'y mettez pas les pieds, vous ne pouvez pas savoir. » Un an et demi après son arrivée en provenance du RC LensJonathan Clauss est revenu sur ses premiers pas à l’OM, dans un entretien accordé à L'Équipe. Une période au cours de laquelle il a déjà pu faire l’expérience du climat marseillais, entre les changements d’entraîneurs, les crises et l’exigence des supporters.

«Quand les supporters ne sont pas contents, ils ne sont vraiment pas contents !»

« J'ai vécu une première saison ici où je suis passé par tous les états : j'étais au-dessus des nuages pendant pas mal de temps, j'ai eu un creux, des difficultés mentales, des difficultés physiques, un changement de rythme de vie, puis c'est allé mieux, puis moins bien. J'ai découvert aussi des spécificités : ici, quand les supporters ne sont pas contents, ils ne sont vraiment pas contents ! Et quand ils sont heureux, ils sont vraiment super heureux ! C'est une histoire de curseur, en fait », a déclaré Jonathan Clauss. Pour ce dernier, c’est surtout l’aspect mental qui est important pour évoluer à l’OM.

«La vie à l'OM, c'est dingue !»

« Au départ, votre curseur fait cette taille-là (il mime un espace étroit avec ses deux mains, l'une au-dessus de l'autre). Puis, la jauge grandit, vers le haut mais aussi vers le bas. C'est là que ça devient dur parce que vous devez tout faire pour rester un peu au milieu. Et ça va de plus en plus vite, surtout avec les matches tous les trois jours, et là votre cerveau vous dit : "Attends, je suis content ou je ne suis pas content ?" Il ne faut pas trop monter le curseur parce que si tu perds trois jours après, il redescend très vite, mais il ne doit pas dégringoler non plus parce que psychologiquement, ça devient très compliqué. Si vous n'êtes pas stable et fort psychologiquement, c'est trop dur à gérer. Quand je me lance dans un truc, je le fais à 2 000 %, le moindre impact, je le ressens. Ça se voit sur mon visage, dans mon attitude. Plein de gens me disaient : "Jo, essaye de jauger tes émotions." Il faut trouver le bon dosage sur le plan psychologique parce que la vie à l'OM, c'est dingue ! », a ajouté Jonathan Clauss.

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