«A la limite du handicap moteur», l’OM l’a détruit !
Thomas Bourseau
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Rédacteur
Féru de sport, Thomas a grandi entre le ballon rond du football et le orange du basket, ses deux coups de cœur depuis toujours. Diplômé d’un Master et d’une Licence à l’Institut Européen du Journalisme de Paris, il suit toujours de très près les aventures d’Arsenal et des Los Angeles Lakers.

L’Olympique de Marseille est l’unique détenteur de la Ligue des champions à ce jour, en attendant le résultat final de PSG - Inter à Munich le 31 mai prochain. Néanmoins, avant le sacre de 1993, le club marseillais s’était incliné en finale deux ans plus tôt contre l’Etoile Rouge de Belgrade. Un match qui a coûté bien plus cher qu’une défaite amère à Eric Di Meco. Explications.

En 1991, l’OM disputait la première finale de Ligue des champions de son histoire à Bari. Sur les terres italiennes, le groupe emmené par Jean-Pierre Papin s’inclinait lors de la séance de tirs au but à laquelle Eric Di Meco n’avait pas pris part. En effet, ayant disputé cette finale avec les ligaments croisés du genou « pétés » comme affirmé par le principal intéressé en interview avec L’Equipe, l’ex-latéral gauche de l’Olympique de Marseille était remplacé pendant les prolongations (0-0 et 3-5 aux tirs au but).

«Quand j'ai vu ma jambe violette et ce genou qui devenait gros comme un ballon de hand»

Pour le quotidien sportif, le bassiste d’Osiris raconte le calvaire qu’il subit pour ses déplacements au quotidien. Une situation due à sa carrière à l’OM et cette fameuse finale de Ligue des champions perdue face à l’Étoile Rouge de Belgrade. « Après le match, ça m'a fait peur. Quand j'ai vu ma jambe violette et ce genou qui devenait gros comme un ballon de hand, c'était quand même impressionnant. Ce que l'on n'arrive pas à appréhender quand on est dans le feu de l'action, ce sont les conséquences. Parce que du coup, jouer avec des croisés pétés, c'est le cartilage qui s'envole, c'est une opération qui est plus compliquée... ».

«Là, je me dis : ''putain, tu es devenu un handicapé.''»

Eric Di Meco a par ailleurs expliqué frôlé à ce jour, soit plus de 30 ans plus tard, une situation de handicapé moteur qui risque de lui poser bien des problèmes dans sa vie de tous les jours et pour son rôle de grand-père avec son petit fils. « Aujourd'hui, je suis pourtant à la limite du handicap moteur. J'en suis à prendre des anti-inflammatoires si je dois passer une journée où je sais que je vais un peu marcher, à calculer quand je dois rester longtemps debout, pour trouver une solution de repli pour pouvoir m'asseoir. Cela implique toute ma vie, en réalité. J'ai un petit-fils, il est tout petit, mais il va commencer à vouloir jouer au foot ou à courir. S'il court trop vite vers la route ou vers la piscine, je me demande si je serai capable de le rattraper et ça, ça me rend malheureux. Là, je me dis : ''putain, tu es devenu un handicapé.'' ».

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