Arrivé en octobre 2019 à l’ASSE, Claude Puel ne sera finalement resté que deux ans sur le banc des Verts. À la suite des mauvais résultats en début de saison dernière, année de la relégation, il avait été démis de ses fonctions au mois de décembre. Il est récemment revenu sur son départ de Saint-Etienne.
Alors que l’équipe pointait à la 20e place de Ligue 1, Claude Puel est arrivé sur le banc de l’ASSE en octobre 2019. S’il a réussi à maintenir le club la première année, il a fait les frais du mauvais début de saison 2021-2022, à l’issue de laquelle les Verts sont descendus en Ligue 2. Après avoir déjà raconté les coulisses de son départ dans son autobiographie Libre, Claude Puel s’est de nouveau exprimé sur son passage à Saint-Etienne.
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— le10sport (@le10sport) October 29, 2022
« Je pensais qu’ils allaient comprendre »
« Si j’ai fini par aller à Saint-Etienne, c’est d’abord parce que c’est un club que j’appréciais, mais aussi parce que le club était 20e », a-t-il confié dans un entretien accordé à Le Foot. « Je me suis dit : ils vont se rendre compte qu’il y a un gros travail à faire. Il faut injecter de la jeunesse dans l’effectif, il faut l’améliorer, parce que ce n’est pas suffisant. Je pensais qu’ils allaient comprendre. Mais en fait, non, ils n’ont pas compris. Et en plus, quand je suis arrivé, il n’y avait plus aucun moyen. Si on ne vend pas Fofana, on est en dépôt de bilan. Je me suis retrouvé coincé, sans aucune possibilité de faire évoluer quoi que ce soit, si ce n’est de lancer des jeunes pour éventuellement préparer l’avenir et les vendre pour avoir de l’argent, ce qui a été le cas pour Fofana et Gourna. Si on ne vend pas ces deux joueurs, pour plus de 60 millions d’euros, près de 70 avec Honorat, on est très très mal. »
« Il fallait tenir, tous ensemble, sauver la place en Ligue 1 »
Quand bien même, Claude Puel estime que sa mission maintient était « possible. J’avais montré à Lille, ou j’ai joué pendant deux ans le maintien, à Nice où il fallait tout reconstruire, sans aucun moyen, que c’était possible. À Saint-Etienne, c’était un peu une mission comme ça, avec en plus ces hauts salaires que trainait le club… C’était du costaud, il fallait tenir, tous ensemble, sauver la place en Ligue 1, et à partir de là, il y avait toute une reconstruction possible. Il y avait des jeunes qui arrivaient au haut niveau, 15 joueurs qui partaient dont les plus hauts salaires… Saint-Etienne avait la capacité de garder ses jeunes en les peaufinant, et en les encadrant par des joueurs de qualité, à base de transfert. Parce que le club pouvait repartir avec des finances saines. »
« J’étais prêt à me battre jusqu’au bout »
Claude Puel regrette d’avoir dû partir si tôt et affirme qu’il était « prêt à me battre jusqu’au bout. On le voit encore cette année, les dirigeants sont sous pression. Populaire, médiatique… À ce moment de la saison, il y a énormément de pression qui vous pousse à agir, ou mal agir, c’est selon… C’est comme ça. Il m’est arrivé, à Lille, de jouer le maintien et d’être dans les trois derniers jusqu’à deux ou trois journées de la fin. Et on finissait 14e puis 10e. Avec ces joueurs-là, en travaillant, on découvre la Ligue des Champions, la troisième année. Quelles étaient les autres solutions ? Il n’y a pas d’autres solutions, puisqu’il n’y a pas de possibilité de transferts, si ce n’est de faire des transferts les derniers jours, des joueurs blessés que l’on veut relancer. Mais ce ne sont pas des bonnes choses. »