Il a longtemps été l’un des visages les plus connus du journalisme sportif en France. Mohamed Bouhafsi a pourtant choisi de quitter les terrains de football et les breaking news de mercato pour se consacrer à un journalisme plus engagé, plus sociétal. Un virage que beaucoup ont eu du mal à comprendre, mais qui s’explique par un parcours mûrement réfléchi.
Agé de 33 ans, Mohamed Bouhafsi a parfaitement pris le virage. Visage de RMC durant plusieurs années, le journaliste a décidé en 2021 de rejoindre France 5. Membre de l’équipe d’Anne-Elisabeth Lemoine, il se plaît dans ce rôle plus sérieux. « J’étais passionné par deux domaines : le football et l’actualité sociétale et politique. Mais je voyais bien que pour faire du grand journalisme politique à la Arlette Chabaud, Alain Duhamel et Olivier Mazerolle, il fallait de l’expérience. En sport, les journalistes comme Hervé Mathoux ou Vincent Hardy étaient plus jeunes. J’ai décidé de commencer par là, non pas comme une passerelle, mais pour vivre ma passion le plus longtemps possible avant de passer à autre chose » a confié Bouhafsi au cours d’un entretien accordé à Diverto.
« Les gens n'ont pas compris »
Pourtant, Bouhafsi était dans une situation confortable chez RMC. « Je faisais la tournée des stades, j’interviewais Kylian Mbappé. Les gens n'ont pas compris pourquoi je partais. Mais moi, je ne voulais pas paraître blasé » a-t-il admis. Mais le gamin de Saint-Denis nourrissait depuis longtemps une autre envie : celle de raconter des histoires profondes, politiques, sociales.
Bouhafsi, futur visage de France TV ?
Depuis, il a produit plusieurs documentaires comme Les Bleus et L’Élysée ou encore La banlieue, c’est le paradis. « J’ai incarné ce documentaire parce qu’il s’agit de mon histoire. Je ne pouvais pas la laisser à quelqu’un d’autre. Mais ce documentaire est aussi né de discussions avec des gens du milieu de la musique, du cinéma, du rap, qui ont aussi grandi en banlieue. On a tous ce souvenir de la victoire des Bleus en 1998, ce sentiment à la mort de Zyed et Bouna, ou encore de l’arrivée de Le Pen au second tour de la présidentielle en 2002 » a lâché Bouhafsi.