La rupture déchirante au Real Madrid
Thomas Bourseau
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Rédacteur
Féru de sport, Thomas a grandi entre le ballon rond du football et le orange du basket, ses deux coups de cœur depuis toujours. Diplômé d’un Master et d’une Licence à l’Institut Européen du Journalisme de Paris, il suit toujours de très près les aventures d’Arsenal et des Los Angeles Lakers.

Le Real Madrid ne fut qu'une parenthèse désenchantée pour Julen Lopetegui. Viré de la sélection espagnole juste avant le coup d'envoi du Mondial 2018 pour avoir donné son aval à la Casa Blanca après le départ de Zinedine Zidane, Lopetegui n'a pas fait long feu à Madrid. Un limogeage qui l'a touché. Il raconte.

Pourtant invaincu pendant ses deux années sur le banc de touche de l'Espagne, Julen Lopetegui était limogé par la Fédération espagnole de football en raison de sa nomination en tant que coach du Real Madrid après la Coupe du monde 2018. De ce fait, Lopetegui ne participait pas au Mondial en Russie, sous décision de la Fédération. Le Real Madrid, un choix qui ne s'est pas avéré payant pour Lopetegui au vu de la tournure des évènements.

«Si vous regardez où Madrid a terminé cette saison-là, nous n'étions pas si mal»

Après seulement une dizaine de matchs en poste, Julen Lopetegui voyait les hauts décideurs du Real Madrid le licencier. En interview pour Marca, actuellement sélectionneur du Qatar, le technicien espagnol est revenu sur cette rupture soudaine avec la Casa Blanca. « J'ai beaucoup d'amis là-bas et je leur serai toujours très attaché pour les années que j'ai passées comme gardien et comme entraîneur, d'abord au Castilla, puis dans l'équipe première. Aujourd'hui, nos relations sont très bonnes. Si vous regardez où Madrid a terminé cette saison-là [19 points derrière le Barça], nous n'étions pas si mal. En octobre, lorsque nous sommes partis, nous étions à sept points du Barça et ce n'était pas la première fois que le RM remontait sept points. Nous sortions d'une année de Coupe du monde et le début de saison était difficile ».

«Nous avions l'espoir et la certitude que nous allions faire de belles choses, mais je comprends les exigences du Real Madrid»

Alors qu'il sentait que le vent tournait en sa faveur après un match de Ligue des champions face à la Roma, Julen Lopetegui a pris la porte. Il raconte son ressenti pour Marca plusieurs années après les faits. Le tout, sans le moindre ressentiment envers le président Florentino Pérez ou ses conseillers. « Bien, bien, je pense que oui. Un mois avant notre départ, nous avions fait un excellent match contre Rome. Nous avions l'espoir et la certitude que nous allions faire de belles choses, mais je comprends les exigences du Real Madrid... Je comprends qu'ils se soient séparés de nous. Mais regardez ensuite : après deux autres entraîneurs, ils ont terminé à plusieurs points du Barça. C'était la réalité. J'ai une très bonne relation avec José Ángel, et avec le président, quand je le croise, tout va bien. Il n'y a aucun problème ».

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