Beaucoup de choses ont été dites sur le forfait de Karim Benzema avant l'entrée en lice de l'équipe de France à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Des divergences sur le grade de la lésion à son quadriceps gauche ont été notées, ce qu'a dénoncé Daniel Riolo et ce pourquoi il était au tribunal correctionnel de Paris ce jeudi pour plainte de Didier Deschamps pour diffamation à son encontre. Le sélectionneur des Bleus a livré les coulisses de cette décision prise par Benzema.
Karim Benzema et Didier Deschamps : une relation conflictuelle. Au milieu de la dernière décennie, le Ballon d'or 2022 avait été écarté pendant six ans de tous les matchs de l'équipe de France en raison du fait que son nom ait été lié aux maîtres chanteurs de l'affaire de la sex-tape de Mathieu Valbuena. De retour en Bleu en 2021 pour l'Euro et la Ligue des nations, Benzema a définitivement mis un terme à sa carrière internationale après son forfait à la Coupe du monde 2022 pour cause d'une blessure au quadriceps gauche.
«Avant de partir, je dis à Karim : il n'y a pas d'urgence, prends ton temps»
La gravité de sa blessure à la cuisse a été remise en question par Daniel Riolo qui, après avoir démarché le médecin de la clinique Aspetar au Qatar, a qualifié Didier Deschamps de « menteur » au vu de la version des faits qu'il a pour sa part eu. En procès avec l'éditorialiste de RMC pour diffamation, le sélectionneur des Bleus s'est confié sur le processus du départ de Karim Benzema du Qatar pendant l'audience. « Avant de partir, je dis à Karim : il n'y a pas d'urgence, prends ton temps pour organiser ton retour avec ton team manager. Moi, perdre Karim Benzema en tant que sélectionneur, vous pensez que ça va me faire sourire ? Il décide, parce que c'était irrémédiable, de rentrer. Je me lève vers 9h et j'apprends par M.Sanhadji que Karim est parti ».
«Il m'a dit : c'est mort. Il avait déjà pris sa décision»
« Je lui ai envoyé un message à son arrivée parce que je n'ai pas pu le saluer. Il a répondu 20 minutes après. Quand vous lisez les mots utilisés pour un joueur que j'aurais soi-disant jeté en pleine nuit du camp de base, je ne pense pas qu'il aurait tenu ses mots-là. À partir du moment où un diagnostic est fait… Il reprend collectivement l'entraînement le 10 décembre avec le Real Madrid et il rejoue le 29 décembre. Karim avait déjà décidé que c'était cuit. Je n'ai pas eu de décision radicale à prendre. Il m'a dit : c'est mort. Il avait déjà pris sa décision. J'avais en face de moi quelqu'un qui était résigné ». Voici la manière dont Didier Deschamps a conclu son discours, relayé par Le Parisien ce jeudi, au tribunal correctionnel de Paris.