Yannick Noah ne s’est pas montré tendre avec les Bleus, au lendemain de leur terne parcours lors de l’Euro ukraino-polonais. Dans sa chronique du journal le Monde, l’ancien tennisman s’est mis à la place des joueurs, et ça donne ça : « Franchement, ils ne réalisent pas l'effort qu'on fait de venir jouer pour une pauvre prime de 100 000 euros quand je touche la même chose en une semaine, même en faisant banquette, avec mon club. Moi qui ai l'habitude d’aller à l'entraînement tranquille avec ma Porsche Cayenne, là, ils nous ont encore obligés à prendre le bus tous ensemble tous les jours. La honte. On avait pourtant fait grève, il y a deux ans, pour leur expliquer que ça ne pouvait pas continuer comme ça ».
Ou bien encore : « Autre nouveauté, depuis la dernière Coupe du Monde, il paraît qu'on n'a plus le droit d’insulter le coach. Du coup, on insulte les journalistes. Faut bien qu'on évacue toute cette pression, quand même. Parmi les nouvelles règles dont je ne comprends pas bien l'utilité, ils nous demandent aussi de sourire quand on marque un but. Tu te rends compte, maintenant, il faut qu'on fasse semblant d'être content ! Et après, tout le monde s'étonne qu'on ne marque pas beaucoup de buts ».