Les Bleus qui jouent gros
La rédaction

Le match amical face à l'Espagne se présente comme le dernier rendez-vous avant l'annonce par Raymond Domenech de la sélection pour le Mondial. Des places à gagner, du temps de jeu à grappiller? cette rencontre n'aura rien d'anecdotique.

Michaël Ciani : Le roc de Bordeaux devrait fêter sa première titularisation dès sa première convocation. William Gallas, Eric Abidal et Sébastien Squillaci absents, une place était à prendre dans l’axe de la défense. Le Bordelais ne partait pas favori face à Jean-Alain Boumsong et Adil Rami. Mais sa puissance physique a impressionné entraîneurs et joueurs lors des premières séances à Clairefontaine. Une solide prestation face à la redoutable attaque espagnole pourrait l’envoyer de facto en Afrique du Sud pour un rôle de suppléant.

Julien Escudé : Il sera le plus expérimenté des défenseurs centraux ce mercredi mais pas le moins épié. Réputé en Liga pour la rigueur de la charnière qu’il forme au FC Séville avec Sébastien Squillaci, l’ancien Rennais a manqué tous ses rendez-vous en Bleu. Un forfait pour l’Euro 2008, des prestations décevantes comme face au Nigéria ou encore un but contre son camp face à la Roumanie, Escudé doute en sélection. Il doit rassurer face à des attaquants qu’il connaît bien sous peine de rester en France en juin.

Jérémy Toulalan : Hier indispensable, aujourd’hui contesté. On lui reproche un jeu trop latéral et qui ne se démarque pas assez de l’incontournable Lassana Diarra. Durant sa blessure, Alou Diarra a plutôt bien repris la place vacante. Le Bordelais peut amener plus de densité physique et de jeu de tête. Toulalan doit aussi convaincre pour ne pas se retrouver sur le banc en cas de retour de Patrick Vieira.

Thierry Henry : Il sera en Afrique du Sud. Avec le brassard de capitaine. Raymond Domenech ne le voit pas autrement qu’un titulaire. Mais sa position se fragilise chaque semaine qui passe. Son inactivité au Barça arrange pour le moment le sélectionneur qui voit là une plage de repos bienvenue. Il reconnaît toutefois que la situation ne peut durer.

Surtout, Thierry Henry doit convaincre à gauche. Franck Ribéry a clairement indiqué sa préférence pour cette place mais c’est bien à droit qu’il débutera face aux champions d’Europe. Soutenu par Domenech, Henry doit redevenir légitime à gauche au risque sinon d’entraîner des tensions avec Ribéry exilé à droite contre son gré et plus performant que son capitaine.

Hatem Ben Arfa : Raymond Domenech l’avait lancé très jeune en équipe de France. Malgré les polémiques, le sélectionneur lui avait toujours assuré de son soutien à distance, répétant qu’il n’était pas un garçon difficile à gérer dans un groupe. De nouveau performant à l’OM, HBA peut se positionner pour une place au Mondial.

Djibril Cissé : Retour en deux temps pour Cissé qui ,après avoir vécu la déception d’une non-sélection, a été rappelé à la suite du forfait de Louis Saha. L’envie de l’attaquant du Pana est débordante et fait plaisir à voir dans un environnement bleu souvent apathique. Cissé part de loin dans l’esprit du sélectionneur mais convaincre encore et toujours est le résumé de sa carrière.

Benoît Cheyrou : Une forte campagne de presse pousse le Marseillais depuis longtemps. Domenech a écouté le peuple et ses représentants. Mais pas certain qu’il envisage un grand avenir international pour un joueur qu’il avait qualifié récemment de trop lent. A l’ancien Auxerrois d’utiliser à bon escient d’éventuelles minutes accordées face à la Roja.