Griezmann - Mbappé : Riolo balance sur le gros problème de la France !
Thomas Bourseau

Kylian Mbappé et Antoine Griezmann sont les deux figures fortes de l’équipe de France. Mais pour Daniel Riolo, ces deux joueurs soulignent un choix fort de formation en France qui caractérise un problème footballistique en comparaison aux autres nations. Explications.

Certes, l’équipe de France sous Didier Deschamps est championne du monde, et a disputé une finale d’Euro et de Coupe du monde. Cependant, d’après Daniel Riolo, la formation à la française ne fabrique plus de joueurs de « ballon ». L’éditorialiste de RMC a même pris comme exemple Antoine Griezmann, dont une grande partie de sa formation a été effectuée en Espagne à la Real Sociedad. « Griezmann ? Non. Griezmann n’est pas un joueur “français”, il n’a pas appris le foot en France, c’est un joueur espagnol de formation. Ça change tout de comprendre ça ».

«Il y a un truc qu’on ne fait plus en France : le rapport avec le ballon»

Sur le plateau de l’After Foot lundi soir, Daniel Riolo estime, après s’être entretenu avec divers formateurs, que le rapport joueur - ballon n’est pas aussi fort qu’ailleurs en France. La vitesse et la percussion, à la Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé, est plus mise en avant. « J’ai discuté avec des formateurs, Il y a un truc qu’on ne fait plus en France : le rapport avec le ballon comme Di Maria, Dybala, Foden, Bellingham, Bernardo Silva… Si tu fais une liste, tu vas avoir des joueurs dans beaucoup de pays. Dembélé ? Il pousse le ballon, il accélère. Je ne dis pas que ce n'est pas un bon joueur. Même Mbappé. Mais je veux revenir sur les milieux de terrain. Parce que pour les attaquants, la grande phrase dans le football français c’est “faire des différences”. À partir du moment où tu résonnes comme ça et que tu valorises Dembélé et Mbappé, c’est très bien. Moi, je ne suis pas fan mais ça marche dans le football d’aujourd’hui. J’aime bien le rapport au ballon des mecs ».

«Les Argentins, dès l’âge de 8 ans, on les oblige à faire la passe vers l’avant même»

Pour conclure son argumentation, Daniel Riolo a fait une comparaison entre les préceptes du football inculqués en France et en Argentine, les deux finalistes du dernier Mondial au Qatar. « Nous, on a arrêté de fabriquer ça. On est devenu une usine à joueurs. Nos clubs fabriquent des joueurs pour les vendre de plus en plus tôt et ne finissent pas leur travail de post-formation. C’est ce que j’ai certainement mal dit – mais j’assume – d’un joueur comme Barcola. Je pense qu’on va péter la fin de la formation technique à les lancer si tôt. Tu en fais des joueurs qui éliminent, qui percutent et font des différences mais avec le ballon, au bout d’un moment, il y a une limite. Les Argentins, dès l’âge de 8 ans, on les oblige à faire la passe vers l’avant même à un joueur entouré par des défenseurs. On fait tellement confiance à la technique ». Des déclarations qui risquent de faire beaucoup parler.

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