Équipe de France : Mbappé réclame une révolution, il reçoit une nouvelle réponse
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Cette semaine, Kylian Mbappé n’a pas revu sa position au sujet des droits à l’image des internationaux français, décidant de boycotter un shooting marketing. Finalement, la FFF a accepté de réviser la convention sur le sujet, et l’attaquant du PSG a bien participé à la séance photo prévue ce mardi. Chef du service communication de Volkswagen, Jean-Manuel Caparros s’est prononcé sur ce sujet suscitant désormais l’intérêt du grand public. 

En refusant une nouvelle fois de prendre part à la séance photo programmée avec les sponsors des Bleus, Kylian Mbappé a placé la Fédération française de football sous pression, alors que la star du PSG réclamait du changement concernant le droit à l’image des joueurs depuis de nombreux mois. Déjà empêtrée dans plusieurs affaires, la FFF a décidé d’agir rapidement, en annonçant quelques heures après la publication du communiqué de Kylian Mbappé qu’elle s'engageait à réviser la convention sur les droits d'image des Bleus. « Après des échanges concluants en présence des cadres de l'équipe de France, du président, du sélectionneur, et d'un responsable du marketing, la Fédération française de football s'engage à réviser, dans les plus brefs délais, la convention inhérente aux droits à l'image qui la lie à ses joueurs en sélection », pouvait-on notamment lire dans le communiqué de la 3F.

Mbappé taclé après son bras de fer avec la FFF

Kylian Mbappé, soutenu par ses coéquipiers, a donc obtenu gain de cause dans ce dossier épineux qui ne laisse aucune partie indifférente. C’est notamment le cas d’Alain Béral, vice-président de KFC, pointant du doigt un « caprice » du champion du monde tricolore, en pleine « crise de jeunesse » selon lui. Une position loin d’être partagée par tous les sponsors des Bleus.

« Je m’inscris en faux sur ce qui a pu être dit sur Kylian Mbappé »

Alors que KFC a depuis signalé que les déclarations d’Alain Béral « relèvent d'opinions personnelles, mais ne reflètent en aucun cas la position de l'entreprise », Volkswagen a pour sa part soutenu Kylian Mbappé par le biais de son chef du service communication. « Nous, on a fait un grand bout de chemin avec eux. C’est un partenaire. La relation est bien enracinée. Je ne peux pas juger l’attitude de Mbappé. Mais je m’inscris en faux sur ce qui a pu être dit sur lui », a notamment confié Jean-Manuel Caparros dans un entretien accordé à RMC.

« Qu’on ait tel ou tel joueur, ce n’est pas si important que ça »

Le dirigeant de Volkswagen en a également profité pour en dire davantage sur la relation entre les sponsors et les internationaux français, sujet suscitant désormais l’intérêt du grand public. « Mardi, on avait le droit d'accéder aux joueurs. Pour produire des contenus statiques et des vidéos. A destination de la presse, de l’affichage ou de l’audiovisuel. Chacun était libre de choisir sa thématique. Certains partenaires ont choisi la Coupe du Monde, d’autres ont pris totalement autre chose, explique Jean-Manuel Caparros. C’est toujours le même "process". Au moment de l’annonce de la liste du sélectionneur, nous composons ensemble des groupes. Généralement 3 groupes de 5 joueurs. Nous, on a besoin des cadres. Quand vous êtes partenaires comme Volkswagen, vous devez faire une communication qui doit durer dans le temps. S’il y a des joueurs qui font une ou deux sélections c’est compliqué… Nous ne donnons pas de nom en tant que tel. On demande juste les cadres de l’effectif. La FFF nous propose ensuite des joueurs, en équilibrant cela. Avec des cadres et des nouveaux arrivants. La FFF tient absolument à maintenir cet équilibre. Si je demande Mbappé, Griezmann et Giroud, je sais que je ne les aurai pas. (…) Ce que je peux vous dire, c’est que le plus important pour nous, c’est l’image de la FFF. De ses équipes, masculines et féminines. Qu’on ait tel ou tel joueur, ce n’est pas si important que ça. Mais si cette image se dégrade, cela nous concerne et on parle avec eux. Pour ce cas, on a jugé que c’était un problème qui a été porté sur la place publique. Il nécessitait que la FFF mette toute son énergie pour y remédier. » 

Par ailleurs, Jean-Manuel Caparros ne redoute pas la nouvelle convention sur les droits d'image des Bleus qui sera bientôt adoptée par la FFF : « Ce que j'en attends ? Un cadre de travail très sain. Par ailleurs, on a toujours eu accès à des groupes utilisés. Dont des cadres. La FFF donne toujours son mot final. Ce mode de fonctionnement nous va. La finalité est la même », assure le dirigeant de Volkswagen, ajoutant également ne pas avoir la possibilité de réclamer un joueur en particulier pour une opération marketing. « On n’a pas, dans nos droits d’activation, la capacité à travailler de façon nominative. Quand ce cas se présente, on n’a pas de réclamation à apporter à la FFF. »

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