EDF : les 4 erreurs fatales de Blanc
La rédaction

Au-delà du manque d’implication des joueurs, les choix plus que discutables de Laurent Blanc sont aussi à l’origine de la déroute des Bleus. D’autres alternatives s’imposaient clairement.

Lorsque le Président va à l’encontre de l’opinion publique, ce n’est jamais bon signe. Hier soir, Laurent Blanc s’est entêté à travers des choix qui ont certainement mené l’équipe de France droit vers une défaite, et ce dès l’annonce de son onze de départ.

Rami-Mexès, une obstination coupable Alors qu’une charnière centrale Rami-Koscielny était attendue afin de protéger Philippe Mexès, sous le coup d’une suspension pour les quarts, et peut-être de redonner de l’assurance à une défense fébrile, Laurent Blanc a choisi de conserver son duo au risque de perdre le Milanais. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la défaite des Bleus est évidemment accompagnée de la suspension de Mexès. Une suspension qui aura le mérite de donner du temps de jeu à Koscielny, membre du club des 6 joueurs français n’ayant pas passé une seule seconde sur la pelouse pendant l’Euro. Finalement, ce carton est la suite logique de l'alignement de cette charnière, qui n'a jamais été au niveau.

Les mauvais changements au mauvais moment Blanc n’a effectivement utilisé que 17 joueurs sur 23, se privant entre autres de la fougue de Valbuena ou de l’abattage de Matuidi, au profit de Malouda, Nasri et Ben Arfa inutiles hier soir. Méconnaissable, le milieu de Newcastle n’a presque rien tenté, si ce n’est quelques frappes au-dessus des cages. Sa piètre performance ne devrait pas inciter Lolo à bousculer son ossature déjà bien entamée physiquement et qui aurait mérité quelques changements plus tôt dans la partie. Si Laurent Blanc a effectué son premier changement dès la 59ème minute, le nom du remplaçant avait de quoi surprendre. En quoi Florent Malouda était-il utile dès lors que les Bleus étaient menés 1-0 ? D’autant plus que son entrée, initialement prévue avant le but d’Ibrahimovic, n’aurait pas non plus dynamisé le jeu français avant l’ouverture du score.

L'énigme Giroud L’équipe de France n’utilisant pas les côtés, ou très peu, l’entrée de Ménez aurait certainement été bénéfique à l’animation offensive, statique et en manque cruel d’imagination. Idem pour Olivier Giroud, qui aurait apporté la fameuse présence dans l’axe qui manque tant aux Bleus depuis le début de la compétition, et plus encore. Preuves à l’appui, Ménez et Giroud ont chacun obtenu une réelle occasion de but dès leur entrée en jeu tardive, chacun dans son domaine. Ils n’ont malheureusement pas pu en montrer davantage en raison de l’obstination de Blanc à laisser Nasri sur le terrain.

Nasri à droite ? Le Citizen n’a pourtant rien montré et ne fera certainement pas taire ses détracteurs en ralentissant le jeu, que Marvin Martin aurait fluidifié. Mais Laurent Blanc a tout de même choisi de décaler Nasri à droite, avant d’attendre la 77ème minute pour enfin le remplacer ! Les changements avaient également tardé à venir face à l’Angleterre, ce pour quoi Blanc avait prétexté ne pas vouloir prendre le risque de perdre le match. Décevant et compréhensible à la fois, cet argument ne tenait plus hier soir. En réalité, le Cévenol n’a pas l’air de compter sur ses remplaçants, ce qui expliquerait son entêtement ainsi que ses changements tardifs. Des mauvais choix, une obstination agaçante, des justifications bancales en conférence de presse, un avenir qui se dessine ailleurs… Cela ne vous rappelle rien ?

Eric Bethsy