EDF : la fausse sérénité de Mexès et Rami
La rédaction

Mexès et Rami forment la charnière centrale de l’équipe de France depuis l’intronisation de Laurent Blanc. Pourtant, deux ans après, la paire ne semble toujours pas imperméable…

En quelques minutes, l’évidence saute aux yeux. Adil Rami, souvent excellent sous le maillot bleu, rencontre un nouveau problème pour ce premier match de l’Euro disputé contre l’Angleterre : la pression. Une tension, apparue après les trois matchs amicaux de préparation. L’animation offensive des Bleus s’était montrée très convaincante. Mais la défense, et en particulier l’axe central, était pointée du doigt. Alors quand l’ancien lillois a dû négocier son premier ballon contre les Three Lions, il s’est troué. Après la rencontre, Laurent Blanc tentait de minimiser cette fragilité apparente : « La critique a émis quelques doutes sur l'efficacité de cette charnière, peut-être à juste titre d'ailleurs. Cela avait affecté les joueurs. Mais faire 70 bonnes minutes dans le premier match leur a redonné confiance. On savait qu'ils en étaient capables. On savait qu'ils pouvaient être performants ensemble, il restait à le démontrer. Et contre l'Angleterre, si on occulte les 30 premières minutes, ça fait beaucoup de 30 minutes, le restant du match a été assez solide. Il faut persévérer et surtout dès la première seconde du match, comme toute l'équipe d'ailleurs ».

« Si l’un passe au travers, l’autre en souffrira »
C’est un fait. Adil et Philippe sont peut-être les meilleurs potes du monde. Mexès claironne dans l’Equipe du jour : « On s’entend super bien. On a les mêmes délires et, sur le terrain, les mêmes délires et, sur le terrain, les mêmes responsabilités. Si l’un passe au travers, l’autre en souffrira. A chaque match, on se souhaite de faire le maximum à deux pour éviter ça ». Mais même avec cette belle amitié, ils ne dégagent pas une grande sérénité. Moins, par exemple, que la charnière allemande, formée par deux gamins de 23 ans, Badstuber et Hummels. La cause ? Rami, en plus de découvrir le très haut niveau international, doit gérer une saison interminable. Tout le contraire de Mexès, gravement blessé cette année et qui court encore après sa meilleure forme physique. Tout à l’heure encore, face à l'Ukraine, les deux copains seront titulaires. Et en cas de contre-performance, on fait comment ? L’arrivée de Koscielny dans le onze type n’est plus à écarter.