De retour sur les terrains en cette fin de saison, Gourcuff et l’OL ont tout fait pour faire remonter la cote du joueur et l’envoyer à l’Euro.
On n’y croyait plus ! Absent des débats une grande partie de la saison, Yoann Gourcuff est de retour sur les terrains en cette fin de saison. Buteur à Bres, le milieu de terrain semble peu à peu retrouver ses sensations. Et ce n’est pas Jean-Michel Aulas qui s’en plaindra. Pas que le boss de l’Olympique Lyonnais attendait encore désespérément le réveil sportif de son joueur. Non, JMA doit surtout apprécier le fait que la cote du Breton le plus cher de l’histoire du football français –avant la possible venue d’Higuain cet été à Paris – soit à la hausse sur les marchés.
Lyon l’a mis en vitrine Car la politique du club vis-à-vis de Gourcuff est clairement financière dans cette dernière ligne droite. Remplaçant dans l’esprit de Rémi Garde une bonne partie de l’année, Gourcuff est redevenu titulaire lors de la finale de la Coupe de France contre Quevilly, le match le plus important de la saison lyonnaise. Dans le commerce, on appelle ça mettre en vitrine un produit afin de susciter de l’intérêt. Acheté 22 millions d’euros hors bonus en aout 2010 à Bordeaux, Gourcuff sera en effet sur la liste transferts l’été prochain. Problème, ses prestations sportives depuis deux ans et demi ont mis une sacrée claque à sa valeur marchande.
Plus aucune valeur marketing Et ce n’est pas le potentiel marketing de Gourcuff qui arrangera les choses. Si en recrutant l’ancien Rennais, Aulas avait voulu imiter le Real Madrid et sa politique de Galactiques, vendeurs de maillots, le pari est là encore perdu. « La valeur marketing d’un joueur, surtout en début de carrière, est liée à ses performances sportives, explique Frédéric Bolotny économiste du sport. Quand on paye plus de 20 millions un joueur, c’est qu’il y a certainement une volonté de voir une partie de cette somme être amortie par l’aspect marketing. Mais le principal, c’est que le joueur soit performant sur le terrain. L’image de Gourcuff a changé auprès du grand public. Sa valeur marketing n’est plus ce qu’elle a été », poursuit-il.
L’Euro pourrait tout changer Des prestations décevantes, une image écornée, un salaire (plus de 400 000 euros mensuels) qui pourrait être un frein… décidément, les dirigeants lyonnais devront être persuasifs pour vendre leur numéro 8. « Si Lyon ne veut pas perdre trop d’argent, le prêt avec option d’achat serait certainement la meilleure option », estime Stéphane Canard, premier agent français licencié. L’hiver dernier certains clubs (FC Séville, Arsenal) étaient venus aux renseignements, mais rien ne dit qu’ils seront encore là cet été. Un évènement pourrait en revanche faire revenir le feu des projecteurs sur Gourcuff et donc les prétendants : une sélection pour l’Euro. Reste à voir si Laurent Blanc leur fera plaisir, dans quelques heures.
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