Au lendemain de la sortie irrespectueuse de Noël Le Graët à l’égard de Zinedine Zidane, les témoignages sont nombreux pour venir au soutien de l’ancien technicien du Real Madrid et réclamer le départ du président de la FFF. Proche de ce dernier, Didier Deschamps reste silencieux face à la polémique. Un mutisme loin d’être surprenant, les relations entre les deux anciens de l’épopée 1998 étant très complexes.
Deux hommes pour un poste. Voilà comment résumer le court feuilleton qui vient de se clôturer concernant l’identité du sélectionneur de l’équipe de France pour les années à venir. Arrivé à la fin de son engagement avec la FFF, Didier Deschamps a rempilé pour trois années et demie à la tête de la sélection tricolore, soit jusqu’au Mondial 2026, comme il l’espérait. NoëlLeGraët a fini par céder, lui qui préférait le prolonger de 18 mois comme vous l’avait révélé le10sport.com. Les deux hommes n’ont toutefois pas mis très longtemps avant de parvenir à un accord, fort de leur excellente relation. De son côté, ZinedineZidane doit donc regarder ailleurs pour retrouver un banc de touche, un sujet qui ne préoccupe absolument pas le patron du football français.
« L’avenir de Zidane ? J’en n’ai rien à secouer »
Invité de RMC dimanche pour évoquer le nouveau bail de DidierDeschamps, NoëlLeGraët a tenu des propos méprisants à l’égard de Zinedine Zidane, suscitant une vague d’indignation dépassant le monde du sport. « Il fait ce qu’il veut, ça ne me regarde pas. Je ne l’ai jamais rencontré, on n’a jamais envisagé de se séparer de Didier, a lâché le président de la 3F. Zidane au Brésil ? Je n’en ai rien à secouer, il peut aller où il veut ! » Dans cette affaire, la position de DidierDeschamps est forcément observée de près. Choisi par NoëlLeGraët pour rester à la tête des Bleus malgré la candidature publique de ZinedineZidane, le sélectionneur des Bleus n’a jamais cessé de prendre la défense de son président, et ce alors que ce dernier a fait l’objet de nombreuses polémiques. Aux yeux de DanielRiolo, le malaise entre la FFF et Zidane va plus loin et remonte à l’époque où Deschamps évoluait au côté du Ballon d’or 98.
Noël Le Graët a réussi l’exploit de réunir toute la classe politique contre lui après son dérapage sur Zinedine ZidaneNupes, RN, LREM… Unanimité contre le président de la FFF, poussé vers la sortie ??⬇️ @le10sport https://t.co/1tXyIcMHP9
— Bernard Colas (@BernardCls) January 9, 2023
« Deschamps vit avec de l’aigreur, de la rancune »
« Je sais que Deschamps n’aime pas Platini, et n’aime pas Zidane. Pourquoi ? Parce que ce gars-là (Deschamps) vit avec de l’aigreur, de la rancune et cette certitude au fond de lui qu’il ne sera jamais l’égal de ces deux-là. Il le vit comme une cicatrice profonde, et il pourra gagner 40 Coupes du monde, il sait qu’il n’égalera jamais dans le cœur des gens ces deux-là pour les générations auxquelles ils appartiennent. Son moteur psychologique, c’est la revanche contre ça, contre ce gars qui, joueur, n’a pas eu les louanges des autres. Mais si t’étais pas talentueux, si t’étais un joueur petit et juste un porteur d’eau, personne n’y peut rien. Contente de toi de ce que tu as eu sans déverser la haine sur les autres. Avec qui, en anciens joueurs, a-t-il de bons rapports ? », déclare DanielRiolo sur RMC.
« Il restera jusqu’au bout du bout pour que Zidane ne vienne pas en équipe de France »
« Le Graët ? Il le fait avec l’aval de Deschamps, estime-t-il dans l’After Foot. Je suis pleinement convaincu que Deschamps reste à la tête des Bleus pour ne surtout pas laisser la place à Zidane. Comme à l’époque de Knysna, il est au courant mais il veut que tout le monde se plante pour prendre la place. » Et le journaliste d’ajouter : « Aujourd’hui, il reste pour barrer la route de Zidane, parce qu’il en crèverait de voir la France heureuse, de voir Zidane prendre cette équipe de France et réussir à séduire les gens, assure Daniel Riolo. Il en crèverait de voir l’association Zidane-Mbappé, il ne peut pas le supporter, il restera jusqu’au bout du bout pour que Zidane ne vienne pas en équipe de France. Il le vivra comme quelque chose d’extrêmement douloureux. »