Complot anti-Aimé Jacquet : Pierre Ménès accuse le journal L’Équipe
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Le 12 juillet 1998, tandis que la France célébrait sa victoire historique en Coupe du Monde, Aimé Jacquet n'oubliait pas les critiques acerbes du journal L’Équipe à son égard. Pierre Ménès, alors journaliste pour le quotidien, est revenu sur cette période tumultueuse, accusant son ancien employeur d'avoir orchestré une campagne de dénigrement contre l’ex-sélectionneur.

« Je ne pardonnerai jamais. » Alors que l’équipe de France vient de remporter le premier titre mondial de son histoire en ce 12 juillet 1998, Aimé Jacquet n’en profite pas pour faire table rase du passé. L’ancien sélectionneur des Bleus (1993-1998) a alors dans le collimateur le journal L’Équipe pour ses attaques répétées. Journaliste pour le quotidien sportif à cette époque, Pierre Ménès est revenu sur cette campagne de dénigrement à l’égard d’Aimé Jacquet.

« On m’a dit ‘Ferme là, t’y comprends rien, Jacquet est un nul, il nous emmène dans le mur’ »

« Un mois et demi avant le début de la Coupe du Monde, il y a une grande réunion à L’Équipe (…) Arrive le moment où on a le droit de poser des questions. Je lève la main et je dis, parce qu’on sentait que L’Équipe avait déjà une position très anti-Aimé Jacquet : ‘On a le meilleur gardien du monde, la meilleure défense du monde, le meilleur joueur du monde. On a un groupe en carton-pâte, donc il y a quand même une probabilité que tout ça se passe pas si mal. Est-ce qu’on pourrait pas y aller un peu plus mollo sur la campagne anti-Jacquet ?’. Et là on m’a dit ‘Ferme là, t’y comprends rien, Jacquet est un nul, il nous emmène dans le mur’. C’est pour ça que j’ai été écarté de la couverture de l’équipe de France sur cette compète », raconte l’ancien chroniqueur de Canal+ sur YouTube.

« Je sais qu’Aimé a toujours fait la part des choses »

La suite est connue, avec le sacre des Bleus face au Brésil (3-0) et une rancœur tenace d’Aimé Jacquet. « Évidemment derrière, à L’Équipe, il y avait vraiment eu une ambiance très bizarre parce que les patrons qui avaient initié cette campagne anti-Jacques étaient sur la sellette, poursuit Pierre Ménès. Je sais qu’Aimé a toujours fait la part des choses et a toujours été charmant avec moi. Il savait que j’étais contre cette campagne anti-Jacquet ».

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