Olivier Dacourt aurait pu vivre l'épopée de l'équipe de France en Allemagne lors de la Coupe du monde 2006. Néanmoins, le milieu de terrain qui évoluait à la Roma et signait à l'Inter cet été-là a été l'un des grands oubliés du sélectionneur Raymond Domenech. Près de deux décennies plus tard, il balance sur cet épisode douloureux.
Claude Makelele, Patrick Vieira, Alou Diarra... Tous ont été sélectionnés par Raymond Domenech pour occuper le poste de milieu central à la Coupe du monde 2006. Toutefois, Olivier Dacourt est resté sur le carreau dans ce Mondial qui a vu l'équipe de France échoué à Berlin en finale contre l'Italie (1-1 puis 3-5 aux tirs au but).
«On a un petit peu éclairci tout»
Pour le milieu de terrain qui sortait de trois saisons à la Roma, ce fut une désillusion qu'il partage près de 20 ans plus tard à Canal+ dans une émission concept intitulée : La Boutique. « Je n'ai pas eu de chance avec les Coupes du monde. C'était soit je me blessais, soit les entraîneurs... (rires) 2006, si je ne fais pas la Coupe du monde, et bien l'entraîneur fait ses choix et on a un petit peu éclairci tout ça parce qu'après je me mets à sa place. Un effectif, c'est 23 joueurs et on ne prend pas parfois les 23 meilleurs. On prend un collectif, une cohésion ».
«Je l'insulte, vraiment, mais dans ma tête»
A son sens, l'équipe de France n'était pas le rassemblement des meilleurs joueurs tricolores pour cette Coupe du monde 2006, mais un groupe dont la cohésion était certaine. C'est pourquoi il n'a pas été un cas isolé, au point de ne pas comprendre cette décision de Raymond Domenech à l'époque. « Dans mon esprit, je suis un titulaire indiscutable. Après, il a fait ses choix. Je me souviens très bien en 2006 par exemple, Ludovic Giuly qui gagne la Ligue des champions avec le Barça, il n'y va pas. Robert Pirès, il n'y va pas, je n'y vais pas. Avec de la maturité, je me dis que ce sont ses choix et qu'il faut les respecter. Mais à l'époque, je ne pense pas la même chose. Je l'insulte, vraiment, mais dans ma tête ».