Blanc le pacificateur
La rédaction

Mal à l'aise face à la meute de journalistes, Laurent Blanc a passé son premier grand oral. Assez prudent sur les sujets épineux, le nouveau sélectionneur des Bleus a tenu à rappeler ses principes de vie en groupe.

Petite chemisette bleue ciel, pull nonchalamment posé sur les épaules, Laurent Blanc est entré en toute décontraction dans la salle de presse de la Fédération française. Mais face à l’assistance, l’ancien entraîneur des Bleus a perdu de sa contenance. Blanc a balbutié son texte qui a rappelé certaines valeurs :

«L’équipe de France me dépasse, elle n’appartient à personne, chacun y met ses aspirations. Il faut respecter et surtout faire respecter l’équipe de France. J’ai une exigence éthique. C’est la mission qui m’a été confiée. Je vais rester fidèle à mes valeurs.

Je ne peux faire comme si rien ne s’était passé en Afrique du Sud. J’ai suivi ces événements avec beaucoup de tristesse. J’ai été déçu par le bilan sportif. Mais j’ai été surtout indigné par certains comportements. J’intégrerais ces éléments dans ma réflexion. J’ai toujours eu des principes de fonctionnement.»

Assez policé, Laurent Blanc a toutefois indiqué qu’aucun joueur ne sera écarté suite aux événements de Knysna. Les critères sportifs primeront :

«On va être jugés sur les résultats mais aussi un état d’esprit irréprochable de l’équipe. Ma démarche sera de retenir les meilleurs joueurs, à leurs meilleurs postes, tout ça pour faire la meilleure équipe possible. Rigueur et plaisir ne sont pas des mots incompatibles.»

«Si je considère ces joueurs (Ribéry, Evra, Abidal) comme étant les meilleurs à leurs postes, je les sélectionnerai.»

Pour compléter sa politique d’apaisement, Laurent Blanc a même adressé quelques mots aux médias :

«Je veux avec les médias des relations dépassionnées, professionnelles, respectueuses, courtoises. J’espère que ce climat va changer. Le passé n’a pas d’avenir. Retrouvons le naturel dans nos relations.»