Alou Diarra, après le grand ménage post-Knysna, est devenu le leader des Bleus. Mais en juin dernier, le capitaine bordelais s'exprimait déjà bien haut. C'est le chauffeur du bus qui le dit.
Interrogé dans les colonnes de SoFoot, le chauffeur du bus de Knysna a en effet livré sa version des faits sur l'histoire de la grève. Notamment sur l'histoire des joueurs qui tapaient contre les vitres pour demander au chauffeur de partir. « J'étais à côté du bus, mais les joueurs étaient déjà remontés et l'un d'eux (Alou Diarra) s'est mis à taper sur la vitre en me faisant signe de venir. » Devant son refus d'obtempérer sans l'accord du responsable de la sécurité des Bleus, les joueurs se sont donc impatientés. « Je suis resté immobile derrière mon volant, j'entendais dans mon dos des joueurs qui continuaient de crier 'Go! Go! Go!'. C'était très tendu, mais ils n'ont jamais été agressifs, ni envers moi, ni entre eux. » Domenech, Malouda, Sagna, Diaby, les généreux Le chauffeur précise néanmoins que si les joueurs « ne parlaient jamais entre eux » et n'étaient « pas vraiment bavards », ils sont toujours restés « sympas, polis ». D'ailleurs, quelques uns se sont même fendus de geste généreux. Domenech d'abord. « Avant de repartir en France, le coach m'a donné tout son paquetage ». Malouda et Sagna aussi. « En plus du coach, Malouda et le gars aux dreadlocks (Bacary Sagna) m'ont donné des survêtements et des paires de crampons. » Diaby allant même jusqu'à lui donner une enveloppe. « Dedans, il y avait 400 rands. Et les joueurs se sont cotisés pour m'offrir 2200 rands. » 2600 rands, soit 266 euros. Pas énormes, peut-on dire, pour des stars au salaire mirobolant. Néanmoins, à le croire, il ne faut pas le prendre comme cela. « Presque tous les chauffeurs de bus n'avaient rien reçu des joueurs qu'ils transportaient. » Vu comme ça...