Invisible en première période, excellent au retour des vestiaires, Franck Ribéry a participé à sa façon à la démonstration du Bayern Munich face à Bâle en adressant trois passes décisives au retour des vestiaires à Mario Gomez (7-0).
Sept buts contre Hoffenheim samedi, sept à nouveau contre Bâle ce soir, le Bayern Munich ne joue pas en blaugrana, mais c’est tout comme. Il est bien trop tôt encore pour se prononcer, mais alors que la finale de la Ligue des champions se disputera le 19 mai prochain dans l’Allianz Arena, les Bavarois ont adressé un message fort à l’Europe du foot. Ils ont offert une véritable démonstration. On pensait Franck Ribéry trop arrogant en pronostiquant un 3-0 avant la rencontre, le Français l’avait joué en fait petit bras. Dès la mi-temps, son pronostic était atteint.
Un Ribéry invisible… Dos au mur après leur défaite au match aller en Suisse (1-0), les Bavarois n’ont pas mis longtemps à refaire leur retard, prenant à la gorge d’entrée une équipe du FC Bâle bien pâle. En retrait d’un trio Robben-Müller-Gomez en feu, tous les trois auteurs d’un but en première période (11e, 42e et 44e), Franck Ribéry est complètement passé à côté des quarante cinq-premières minutes. Isolé sur son côté gauche, il a manqué tout ce qu’il a tenté. Pas un centre à destination, ni une passe, le Français a fait preuve d’un déchet très rare dans son jeu, obligeant même Toni Kroos à se charger des coups de pied arrêtés, avec succès, notamment sur le troisième but inscrit par Mario Gomez. Son unique tentative sur les buts de Yann Somer, à la 32e minute, largement à côté, résume à elle seule sa première période. Ratés.
…puis auteur de 3 passes décisives Mais le Français ne s'est pas laissé démonté. Il a même fait preuve d'une incroyable force de réaction. S'il a montré en première période un visage qu’il a l’habitude d'étaler avec la tunique des Bleus sur le dos, il a tout simplement été étincelant au retour des vestiaires. Transformé, revigoré, il a survolé la deuxième période. Très remuant sur son côté gauche, il a abattu un travail considérable, offrant trois buts à Mario Gomez. Deux fois d’un centre du gauche, repris acrobatiquement (50e) et de la tête (61e) par l’attaquant allemand. Une fois du droit, transformé du plat du pied (67e) par l’inévitable buteur du Bayern. Le jour et la nuit pour Ribéry, invisible en première période, avant de faire des misères au pauvre Markus Steinhöfer au retour des vestiaires. Le travail bien fait, il est sorti à la 79e minute sous les acclamations d’une Allianz Arena debout pour le saluer, avant de s’enlacer avec son entraîneur Jupp Heynckes. Une image rare.