Personnalité incontournable du cyclisme en France, Marion Rousse a brillamment réussi sa reconversion en devenant consultante pour Eurosport puis France Télévisions, avant d’être nommé directrice de la Grande Boucle féminine en 2021. Une fierté pour la compagne de Julian Alaphilippe, qui a pu assister à l’évolution de la discipline ces dernières années.
Cette édition 2025 du Tour de France femmes fut forte en émotions pour Marion Rousse, voyant sa grande amie Pauline Ferrand-Prévot l’emporter, un an après avoir décroché la médaille d’or en VTT cross-country aux Jeux olympiques de Paris, elles qui ont débuté le cyclisme ensemble. Si la gagnante de la Grande Boucle a poursuivi sa carrière professionnelle, Marion Rousse a rapidement entamé sa reconversion, débarquant sur Eurosport en 2013 comme consultante avant de rejoindre France Télévisions quatre ans plus tard. Et depuis 2021, la compagne de Julian Alaphilippe est également directrice du Tour de France femme.
« C’était un honneur que l’on me propose cela »
Avant la première édition, Marion Rousse avait expliqué son arrivée à la tête de la course. « Christian Prudhomme (le directeur du Tour de France masculin) m’a contactée, en début d’année (2021), pour me demander de faire partie du jury des villes qui s’engagent pour le cyclisme. En fin de conversation, il en a profité pour me parler de la renaissance du Tour de France féminin. Il m’a dit que les gens d’ASO (Amaury Sport Organisation) pensaient à moi pour ce poste de directrice et que l’on en reparlerait en temps voulu. Alors, on en a reparlé… Évidemment, l’idée m’a tout de suite séduite. C’était même un honneur que l’on me propose cela. Je suis super fière », savourait à l’époque l’ancienne championne de France dans un entretien accordé au Télégramme.
« Avec le Tour femmes, on a créé une compétition de référence qui met en lumière notre sport »
Et d’ajouter : « Quand on m’a proposé ce projet, je me suis revue gamine sur mon vélo (elle marque une pause). À l’époque, un Tour de France femmes, ce n’était même pas du domaine du rêve. Alors, en devenir la directrice un jour... ».
Quatre ans plus tard, le succès est déjà au rendez-vous et le cyclisme féminin est en pleine ascension, de quoi ravir Marion Rousse. « Ça n’a plus rien à voir avec ce que j’ai vécu, et heureusement ! J’étais sportive de haut niveau à une époque où le cyclisme féminin n’était ni reconnu, ni apprécié à sa juste valeur. On ne pouvait pas en vivre, expliquait-elle cet été à Télérama. À l’époque, les courses n’étaient pas retransmises à la télé et il n’y avait pas de salaire pour les coureuses. Avec le Tour femmes, on a créé une compétition de référence qui met en lumière notre sport. Je suis fière de me dire que la jeune génération ne vivra pas la galère que j’ai traversée et qu’on va pouvoir créer des vocations : les petites filles sur le bord des routes pourront s’identifier aux championnes du Tour. »