Ancienne championne de France de cyclisme, Marion Rousse a connu une ascension remarquable dans le monde des médias. Après avoir débuté comme consultante sur Eurosport, la compagne de Julian Alaphilippe officie depuis 2017 sur France Télévisions, séduite par la possibilité de partager sa passion avec un public plus large. Un changement qui ne fut pas simple à gérer pour elle.
Marion Rousse a déjà vécu plusieurs vies. L'actuelle directrice du Tour de France femmes a débuté sa carrière dans le cyclisme sur un vélo, remportant notamment le championnat de France sur route en juin 2012. Et c’est en parallèle de son activité de sportive que la compagne de Julian Alaphilippe a démarré son aventure dans les médias, sur Eurosport. Invitée du magazine les Rois de la pédale, à l'occasion du Tour des Flandres, Marion Rousse avait séduit ce jour-là le présentateur Guillaume Di Grazia.
Le début de l’histoire sur Eurosport
« Les mois ont passé et j’ai recroisé le rédacteur en chef du cyclisme d’Eurosport, Guillaume Di Grazia, sur le Tour de France, racontait Marion Rousse en 2021, dans un entretien accordé à Women Sports. Il m’a dit qu’il m’avait trouvée super à l’aise sur le plateau et m’a proposé d’être consultante sur la Vuelta 2013, qui commençait quelques semaines plus tard, aux côtés de David Moncoutié (ndlr, ex-coureur professionnel). J’étais sur le cul (rires). J’ai pris le temps de réfléchir et je me suis rendue compte que parler vélo, c’est ce que j’aimais faire. J’ai tenté l’aventure et au fil des années, je me suis prise au jeu. » Le début d’une aventure de quatre ans sur la chaîne câblée.
L’offre de France Télévisions qu’elle n’a pas pu repousser
En 2017, Marion Rousse fera le grand saut en rejoignant France Télévisions, une proposition venue de Laurent-Éric Le Lay, ancien d'Eurosport, arrivé quelques mois auparavant aux commandes du service des sports du service public. « C'était comme dans un épisode des Feux de l'amour, confia la consultante à L’Équipe en 2018. J'étais tellement bien à Eurosport que je ne me voyais pas les quitter. J'ai beaucoup pleuré. Mais je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté de la possibilité de parler de ma passion au plus grand nombre... »
Un choix payant puisque Marion Rousse est aujourd’hui considérée comme une référence à son poste. « C’était beaucoup de pression au début, notamment sur les premières étapes. Je venais d’Eurosport, qui n’a pas la même exposition que France Télévisions, expliquait-elle cet été à Télérama C’est une grande responsabilité de passer après des personnalités aussi renommées. Et tous mes prédécesseurs étaient des hommes… Quand j’ai commencé, une femme commentatrice d’une course cycliste masculine, ça n’existait pas ! Mais le public a vite compris que j’avais assez galéré sur un vélo pour en parler aussi bien qu’un homme. »