«J’aborde maintenant le monde politique» : La nouvelle vie de Marion Rousse
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Depuis 2022, en plus de son rôle de consultante à la télévision, Marion Rousse est à la tête du Tour de France femmes, une épreuve remportée cette année par Pauline Ferrand-Prévot. Une nouvelle aventure qui a amené l’ancienne championne à développer d'autres compétences, en échangeant notamment avec plusieurs personnalités politiques en vue de l’organisation des étapes.

D’abord coureuse professionnelle, puis consultante à la télévision, et désormais directrice du Tour de France femmes. Marion Rousse cumule les casquettes, faisant d’elle l’une des figures phares du cyclisme tricolore aujourd’hui. Cela fait déjà quatre ans que l’ancienne championne est à la tête de la Grande Boucle, un projet qui lui tient à cœur. « Avec le Tour femmes, on a créé une compétition de référence qui met en lumière notre sport. Je suis fière de me dire que la jeune génération ne vivra pas la galère que j’ai traversée et qu’on va pouvoir créer des vocations : les petites filles sur le bord des routes pourront s’identifier aux championnes du Tour », disait-elle cette année à Télérama.

« J’aborde maintenant le monde politique »

Forcément, cette nouvelle fonction a obligé Marion Rousse à développer de nouvelles compétences comme elle l’avait expliqué à Paris Match en 2022. « En cyclisme, notre terrain de jeu : c’est la route ! Elle ne nous appartient pas ! On va chez les gens. Il faut aller repérer les parcours, les déterminer, rencontrer les maires des villes que nous traversons, prendre contact avec les partenaires… Après avoir évolué dans le monde des médias, j’aborde maintenant le monde politique », confiait la femme de Julian Alaphilippe au moment d’expliquer son rôle de directrice.

« Lorsque je quitte le plateau de France Télévisions, j’ai bien souvent la visite d’un élu qui vient postuler pour une future étape du Tour de France femmes »

Habituée à commenter les courses au micro de France Télévisions, Marion Rousse admettait cet été auprès de La Croix que son poste à la tête du Tour de France féminin était bien « plus stressant », avec la volonté de bien faire. « Je veux évidemment que l’événement se déroule bien, et j’ai plus de responsabilité sur les épaules, même si j’ai aussi envie d’être au top pour commenter devant des millions de téléspectateurs. Quand on est directrice du Tour, on l’est tout au long de l’année. Durant la période où je suis consultante, lorsque je quitte le plateau de France Télévisions, j’ai bien souvent la visite d’un élu qui vient postuler pour une future étape du Tour de France femmes, précisait Marion Rousse. En tant que directrice, j’incarne le Tour, je dois être disponible pour en parler. Christian Prudhomme (le directeur du Tour de France, NDLR) le dit souvent. Diriger la plus belle course du monde, ce n’est pas un boulot, c’est une mission, et il n’y a pas d’études pour apprendre à la remplir. Tu apprends sur le terrain, j’ai appris à être directrice comme j’ai appris à être consultante et j’ai eu la chance que Christian me prenne sous son aile au début. Il voulait faire pour moi ce que son prédécesseur, Jean-Marie Leblanc, avait fait avec lui, toujours avec bienveillance. Je l’apprécie énormément. On a des tempéraments un peu différents. Par contre, on a le même amour du Tour. »

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