Tour de France : Présentation du Prologue de Copenhague
Alexandre Higounet

Ce vendredi s’ouvre le Tour de France avec un contre-la-montre de 13,2 kilomètres à Copenhague. S’il ne sera pas décisif pour la victoire finale, ce chrono sera suffisamment conséquent pour donner une première indication du niveau de forme des favoris de l’épreuve. Pour le reste, il apparaît clair qu’un gros rouleur l’emportera. Analyse.

Ce « prologue » de Copenhague, qui ouvre le Tour de France 2022 à Copenhague, n’en ait en fait pas vraiment un. En effet, compte tenu de sa distance (13km), il ne peut être considéré comme un prologue d’un point de vue strictement réglementaire, et tiendra donc lieu de première étape, disputée contre-la-montre.

Un chrono pour bête à rouler

Dans les faits, cela ne change pas grand-chose, si ce n’est que la distance supérieure change forcément la donne au niveau des écarts. Là où sur 6-7 kilomètres, la différence pouvait se faire en secondes, sur plus de 13 kilomètres, des écarts bien plus conséquents existeront entre les leaders au général et certains pourraient déjà perdre réellement du temps. Il donnera en tout cas assurément des premières indications sur les niveaux de forme de chacun. Après, compte tenu du menu XXL qui attend les coureurs lors de la première semaine, avec des étapes de guerrier en plein vent et le petit Paris-Roubaix programmé dans le Nord de la France, le Tour sera rapidement « sans dessus-dessous », avec des écarts qui se compteront parfois en dizaine de minutes pour certains prétendants au classement général.

Ganna le grand favori

Pour ce qui est du parcours du « prologue » à proprement parler, il s’annonce pour les gros rouleurs, capable d’emmener un maximum de braquet. Plat comme la main, il leur permettra de développer leur pleine puissance. De plus, quand bien même il se déroulera en partie dans la ville de Copenhague, le parcours ne semble pas trop technique, avec beaucoup de longues lignes droites. Au niveau des favoris, un nom se détache forcément : Filippe Ganna, la machine à rouler italienne du Team Ineos. Sur un tel parcours, le rouleur de l’équipe anglaise aura tout le loisir d’exprimer sa puissance phénoménale, et en l’état actuel, sauf incident de parcours sur les 13,2 kilomètres, on ne voit pas trop qui pourrait le déloger.

Attention à Kung

Peut-être Stefan Kung, le rouleur suisse de la Groupama FDJ, qui ne touche pas terre cette année. Sur son cœur de métier du chrono, compte tenu de la forme qu’il affiche depuis le début de saison, qui l’a vu à la lutte avec les meilleurs dans les classiques ardennaises (5ème du Tour des Flandres, 8ème de l’Amstel Gold Race, 3ème de Paris-Roubaix), et capable d’aller chercher une 5ème place au classement final du Tour de Suisse lui qui n’a pas vraiment un profil de grimpeur, Kung paraît capable des plus grands exploits. Seul bémol, il sort juste du covid. Pour le reste, Kasper Asgreen, la machine à rouer danoise des Quick-Step est également à surveiller, d’autant qu’il sera survolté avec ce départ de Copenhague. En revanche, le Suisse Stefan Bisegger paraît un ton en-dessous ces derniers temps. Il faudra également surveiller certains leaders au général, capables de venir damer le pion aux spécialistes du chrono. En premier lieu, on trouve Primoz Roglic, très solide contre-la-montre, qui peut tout emporter sur un parcours ne nécessitant pas une adresse diabolique sur son vélo. Enfin, il conviendra également de ne pas oublier le phénomène Tadej Pogacar, qui s’il préfère les chronos avec plus de relief, paraît cependant en mesure de tirer son épingle de jeu sur sa classe.

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