Aujourd’hui à l’aise dans son rôle de consultante et de directrice du Tour de France Femmes, Marion Rousse n’a pas toujours eu cette confiance. Dans des propos accordés au Magazine L’Équipe, la compagne de Julian Alaphilippe raconte en effet sa timidité, de ses premiers pas dans le cyclisme jusqu’à son explosion médiatique.
Marion Rousse est incontestablement l’une des figures fortes du cyclisme tricolore aujourd’hui. Championne de France en 2012, l’ancienne coureuse professionnelle est aujourd’hui la consultante phare du service public à l’occasion de la Grande Boucle et dirige depuis l’année dernière l’épreuve féminine du TourdeFrance. Des fonctions qui la placent forcément sous le feu des projecteurs et qui l’ont obligée à surmonter sa timidité, sans la vaincre totalement.
« Je n'avais aucune envie qu'on me regarde »
Invitée de la rubrique « Fenêtre sur corps » du Magazine L’Équipe, MarionRousse se dévoile et raconte notamment ses difficultés à être sur le devant de la scène depuis son plus jeune âge. « Petite, si j'adorais enfiler le dossard et gagner des courses, au moment d'aller récupérer le trophée devant cent gamins, ce n'était pas la même histoire. Je n'avais aucune envie qu'on me regarde, même dix secondes, et encore moins de sortir du lot, révèle la compagne de JulianAlaphilippe. Être surélevée sur un podium relevait du supplice. Aujourd'hui, je parle à des millions de personnes à la télé, mais heureusement je ne les vois pas ! »
Marion Rousse invite un coureur du Tour de France, elle se fait recaler en direct https://t.co/HKkh3FkrCY pic.twitter.com/QBwX2ZxQS0
— le10sport (@le10sport) July 21, 2023
« Cela reste la journée que je déteste le plus dans l’année »
« Mon métier de directrice de course m'a fait énormément progresser sur ce point : moi qui détestais m'exprimer devant dix personnes, je me retrouve sur la scène du palais des Congrès pour la présentation du Tour de France femmes, mais cela reste la journée que je déteste le plus dans l'année (rires) », poursuit MarionRousse, qui s’est également prononcée sur son rapport avec son corps : « Pour le reste, comme j'ai commencé le vélo à l'âge de 6 ans, j'ai été vite à l'aise avec mon corps, même s'il y a eu plusieurs passages à négocier, comme celui de devenir maman. Lui qui était tout le temps tonique, musclé, s'est transformé sans que je l'aie mal vécu. J'ai toujours eu besoin de faire du sport pendant ma grossesse mais davantage pour mon mental : j'avais l'impression d'être un lion en cage. Et après, il faut se réapproprier son corps après l'accouchement. Je pense que j'étais plus mince qu'avant ma grossesse, mais j'avais perdu du muscle. Au final, je n'ai jamais entretenu de relation conflictuelle avec mon corps car quand je suis stressée, ou à fond boulot, j'ai tendance à maigrir. L'an dernier, entre mon métier de consultante, ma casquette de directrice du Tour femmes et mon enfant en bas âge, j'ai connu un mois de juillet très chargé et j'ai perdu du poids sans faire aucun sport. »