Si bien sûr il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions définitives, le fait est que les performances XXL de Lenny Martinez sur la Vuelta alors qu’il a à peine 20 ans laissent augurer le meilleur sur les grands Tour à l’avenir, à commencer par le Tour de France. Et dans cette quête de l’impossible, le phénomène du cyclisme tricolore pourra compter sur un atout de taille. Explication.
Depuis qu’il s’est affirmé au top niveau mondial en allant chercher le maillot de leader de la Vuelta à 20 ans à peine après avoir été à la bagarre avec les grands leaders, Lenny Martinez a démontré qu’il disposait du potentiel pour devenir rapidement un candidat sérieux à la victoire dans un grand Tour. Un peu oublié par les ténors du peloton, qui ne le considèrent pas comme un véritable danger, le petit grimpeur de la Groupama-FDJ dispose de surcroît d’une réelle marge de manœuvre pour prendre du temps sur les meilleurs en partant à l’avant.
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— le10sport (@le10sport) September 5, 2023
La Groupama-FDJ au niveau pour l’accompagner
Une chose est sûre, dans sa conquête de l’impossible pour son premier grand Tour, Lenny Martinez dispose d’un atout non négligeable : une équipe très solide et totalement dévouée à sa cause. La force collective de la Groupama-FDJ, qui a su l’amener à bon port dans la grande bataille des bordures dimanche dernier tout en étant également capable de l’accompagner très loin en haute montagne, notamment grâce à Michael Storer et Rudy Molard, tous deux en excellentes conditions, constitue aujourd’hui un véritable pilier pour Martinez dans sa conquête du plus haut niveau, à court terme avec cette Vuelta, à plus moyen terme avec le Tour de France.
« Cette équipe est en train de passer dans une nouvelle dimension »
A l’occasion de sa chronique sur cyclismactu.net, Cyrille Guimard, l’ancien directeur sportif de Bernard Hinault, Laurent Fignon, Greg Lemond et… Marc Madiot s’est d’ailleurs montré très optimiste sur l’évolution de l’équipe Groupama-FDJ dans un contexte de très haut niveau : « Il ne faut pas s'inquiéter pour la Groupama-FDJ et je crois que ce qu'il se passe de façon visible depuis quelques mois est plutôt rassurant. Cette équipe est en train de passer dans une nouvelle dimension, et ce avec l'arrivée des jeunes. Rien ne dit d'ailleurs que la victoire de Madouas dimanche n'a pas été stimulée par ce qu'il se passe en Espagne avec des jeunes qui sont peut-être beaucoup plus tranchants et qui ont peut-être beaucoup plus l'esprit de la gagne en eux que la génération française des 25-35 ans [...] Le plaisir, ce n'est pas que de faire du vélo, c'est aussi de gagner. Soit on fait du cyclotourisme, soit on fait de la compétition, et quand on fait de la compétition, c'est la victoire qu'il faut aller chercher. Il faut apprendre à gagner, et ça, à part quelques exceptions, les Français ne l'ont pas. »