Alors que le Tour d’Italie a débuté depuis à peine plus d’une semaine, Tadej Pogacar pourrait bien avoir déjà assis sa victoire comme il l’espérait, afin de pouvoir gérer ses efforts en deuxième puis troisième semaine en vue du Tour de France. Un élément permet en effet d’en attester. Explication.
Dans sa quête d’un incroyable doublé Giro-Tour, Tadej Pogacar sait qu’il lui faut absolument garder de la fraîcheur en vue du Tour de France. Comme analysé précédemment par le10sport.com, la stratégie du Slovène allait obligatoirement être d’écraser au plus vite la course au Tour d’Italie, afin d’être en mesure de gérer la suite de l’épreuve pour économiser un maximum de force.
Tour de France : Pogacar-Vingegaard-Roglic-Evenepoel, le retour ! https://t.co/obcBDmxFCX pic.twitter.com/rvmUUrfWr9
— le10sport (@le10sport) May 7, 2024
Ses adversaires sont marqués psychologiquement
Aujourd’hui, après une semaine de course, cet objectif est grandement atteint. Si Pogacar n’a pas forcément totalement écrasé la concurrence, qui reste à 2 minutes trente au classement général, il a tellement marqué ses adversaires psychologiquement que ces derniers apparaissent aujourd’hui quasiment résignés.
« La course contre Pogacar est un peu absurde… »
A l’occasion d’un entretien accordé à globalcyclingnetwork.com, Maximilian Shachmann, le coéquipier de Daniel Martinez chez la Bora-Hansgrohe, s’est ainsi montré fataliste : « La course contre Pogi est un peu absurde. Je sais que ça déçoit les gens cette attitude. Je lis parfois que l’on ne veut pas travailler, que nous n’essayons même pas, mais les gens devraient essayer à notre place. Ce qu’il fait est d’un autre niveau. Les gens ne comprennent pas, parfois on passe pour des clowns. Bien sûr qu’on garde un œil sur le maillot rose, mais tant qu’il ne montre aucun signe de faiblesse, cela n’a aucun sens. S’il a un moment de faiblesse un jour, bien sûr qu’on va y aller, mais je ne le vois pas venir ». Dans ces conditions, on ne voit pas comment la tendance pourrait être inversée dans les prochains jours. Samedi, alors qu’il avait tenté un coup avec Julian Alaphilippe lors de la première véritable étape de montagne, Romain Bardet avait lui aussi accusé le coup, comme il l’a confirmé dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « UAE nous a muselé à 2 minutes. Tadej Pogacar regagne une étape mais bon… Ne jamais avoir pu avoir plus de deux minutes, ça m’a tué mentalement. C’est écoeurant. Je ne sais pas trop quoi dire ».