De retour sur les routes du Tour de France cette année, après avoir manqué la précédentes éditions pour préparer les JO de Paris, Julian Alaphilippe s'est confié sur ses ambitions et surtout sur sa relation très spéciale avec la Grande Boucle où il a su briller par le passé.

Absent l'année dernière afin d'axer sa préparation sur les JO de Paris, Julian Alaphilippe sera cette fois-ci bel et bien au départ du Tour de France qui s'élancera samedi de Lille. L'équipe Tudor Pro Cycling Team a effectivement confirmé la présence du double champion du monde dans ses rangs pour la Grande Boucle. Une joie pour le coureur français qui a une relation spéciale avec le Tour grâce notamment à ses 6 victoires d'étapes, mais également le fait d'avoir porté le Maillot Jaune pendant 18 jours au total.
Alaphilippe s'enflamme pour son retour sur le Tour
« Je sais que j’ai une histoire avec le Tour, et pas seulement suite à mes victoires, mais aussi parce qu’il a fallu affronter plein de situations différentes. La résilience et le fait de tout donner année après année avec des défis différents, que ce soit la conquête du maillot à pois, du maillot jaune, des victoires d’étapes avec Mark Cavendish mais aussi Elia Viviani, Marcel Kittel… J’ai vécu beaucoup d’émotions sur le Tour et ces expériences-là m’ont enrichi de tellement de souvenirs... Et bien sûr, le public m’a toujours énormément soutenu et encouragé. C’est pour ça que retourner sur les routes du Tour, ça représente beaucoup pour moi », lance-t-il dans une interview accordée à Eurosport, avant d'en rajouter une couche.
«C’est magnifique»
« C’est magnifique. Honnêtement, je suis content parce que j’ai surtout le souvenir d’être au départ de mon premier Tour et d’avoir le rêve d’essayer un jour de gagner une étape. Et mon objectif à ce moment-là, c’était aussi d’essayer de le terminer, d’arriver à Paris pour me dire : "J’ai fait le Tour de France et j’ai fait le boulot pour l’équipe." Je me suis lancé dans des trucs comme les 180 km d’échappée à deux avec Tony Martin [vers Berne, 16e étape], j'ai fait deuxième derrière Sagan [à Cherbourg, 2e étape], j'ai joué la gagne mais j'ai cassé mon dérailleur dans la descente [vers Culoz, 15e étape]... Je n'avais pas de voiture, c'était une très grande frustration. Je me rappelle très bien m'être dit : "Je ne vais pas avoir 50 occasions comme ça et il y en a une qui vient de s'envoler !" J'avais faim, en fait. J'ai beaucoup souffert mais ça donné tellement d'envie pour les années d’après. Et jamais je n’aurais imaginé réussir ce que j’ai fait après. C’est une fierté, bien sûr, parce que faire ça sur les routes du Tour, la plus grande course du monde, avec le public, en tant que Français, c’est magnifique. Ce sont des émotions qui sont décuplées. C'est incroyable », ajoute Julian Alaphilippe.