Tour de France : Wiggins peut-il être inquiété ?
La rédaction

Plus que jamais favori du Tour de France et actuel leader au classement général, Bradley Wiggins dispose pourtant de concurrents de poids tels que Cadel Evans ou encore Vincenzo Nibali. Faut-il pour autant craindre une surprise pour la fin de la compétition ? L’ancien coureur Richard Virenque n’y croit pas.

De nombreux spécialistes n’ont cessé de le répéter ces derniers jours, l'arrivée des Alpes et des Pyrénnées pourrait changer la donne de ce Tour de France 2012. Et si le coureur britannique Bradley Wiggins (32 ans, Team Sky) est donné largement favori, certains challengers de taille ont des arguments indéniables à faire valoir. Cadel Evans (32 ans, BMC Racing), Christopher Froome (27 ans, Team Sky) ou encore Vincenzo Nibali (27 ans, Liquigas-Cannondale) restent ainsi au contact du britannique et n’ont pas dit leur dernier mot comme nous l’assure Richard Virenque, septuple vainqueur du maillot à pois sur le Tour et aujourd'hui consultant sur Eurosport.

Virenque : « Le Tour n’est pas joué »
Selon ce dernier, les prochains jours pourraient réserver de bonnes surprises. Certains coureurs chercheront en tout cas à faire dérailler la locomotive Sky : « Le Tour n’est pas joué, loin de là. On attend des grosses étapes de montagne qui peuvent largement jouer en faveur d’Evans et Nibali. Je vois bien l’Italien remonter au classement durant les prochaines étapes, il va jouer sur ses points forts », explique Virenque qui parie également sur un outsider, le Belge Jurgen Van Den Broeck, qui a attaqué Wiggins hier et lui a repris trente-deux secondes : « Il a clairement une carte à jouer, notamment sur les descentes. Il ne faut oublier personne et il reste redoutable sur ce type de parcours ». Bradley Wiggins reste toutefois l’arme fatale principale de ce tour, emmené par une équipe compétitive et une dynamique inégalable sur ce Tour.

Wiggins favori malgré tout
« Wiggins reste le coureur le mieux entouré, puisqu’il dispose de l’équipe la plus performante autour de lui. Il s’agit déjà d’un avantage crucial à ce niveau. Maintenant, il a de quoi être inquiété sur les nombreuses descentes à venir et il le sait », explique Virenque. Alors qu’il compte une avance plutôt confortable sur Evans (01’53’’), son coéquipier Froome (02’07’’) ou encore Nibali (02’23’’), Wiggins abordera les prochaines étapes alpines avec confiance même si l’Italien cherchera à grappiller des secondes des les virages serrés des Alpes. Mercredi soir, après l'arrivée à Bellegarde-Sur-Valserin, le Britannique a confié que la mission serait délicate : « Il n'est pas facile d'attaquer Sky. Il ne reste que peu d’occasions réelles et elles sont espacées. Il faut du courage».

Wiggins : « Je ne sous-estime personne »
Conscient des difficultés qui l’attendent durant les prochaines étapes alpines, Wiggins est revenu ce mercredi en détail sur les éléments et concurrents capables de lui jouer des tours « On savait avance de venir ce qui nous attendait. Dans le Tour, je sais depuis que je suis gamin que le maillot jaune est attaqué. C'est la seule solution pour le prendre et ce serait triste s'il n'y avait pas d'attaques. C'est aussi ce qui fait la grandeur du Tour. Je ne sous-estime personne dans le Top 10. Evans et Niabli sont les adversaires les plus dangereux mais Menchov l'est aussi et on n'est jamais à l'abri d'une mauvaise journée. La prochaine étape est la plus dure de ce Tour ». Le Britannique devra donc assurer ses arrières s’il souhaite conserver son maillot jaune et ainsi garder ses distances sur ses principaux concurrents, sans pour autant en faire une montagne.

Par Guillaume de Saint Sauveur