Tour de France : Présentation de la 2e étape entre Roskilde et Nyborg
Alexandre Higounet

Attention premier très grand rendez-vous du Tour de France, cette étape entre Roskilde et Nyborg, qui longe quasiment tout le temps la mer, s’annonce dantesque, a fortiori si le vent souffle fort ce jour-là. A l’arrivée, les écarts se mesureront en dizaines de minutes pour certains, y compris parmi les favoris du Tour.

A l’occasion de cette deuxième étape dantesque entre Roskilde et Nyborg (202,5 kilomètres), Christian Prudhomme a programmé d’entrée un rendez-vous décisif pour les coureurs en vue du classement général. Romain Bardet ne s’y est pas trompé, lui indiquait il y a quelques jours, à l’évocation du classement général : « Avant de penser au général, il faut déjà passer la première semaine de course... Je ne sais pas ce qu'en pensent les autres coureurs, mais je trouve que l'entame de course fait vraiment peur. Au bout de trois, quatre jours, je m'attends à voir déjà quelques cadors rentrer à la maison. Le vent, les bordures, les pavés, la nervosité... Je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Ça va être la guerre ».

Il y aura forcément de très gros dégâts

Oui cette étape, ça va être la guerre. La guerre du vent, la guerre des bordures… Et il y aura fatalement de très gros dégâts. Tout au long de l’étape, le peloton évoluera toujours proche de la mer, ce qui fait que les conditions seront obligatoirement venteuses. Et si cette journée présente des rafales plus conséquentes, l’affaire pourrait se transformer un énorme chantier, un sauve qui peut général pour les leaders du Tour. Surtout que dans les 80 derniers kilomètres, après le sprint intermédiaire de Kalundborg, les coureurs longeront quasiment la côte, avant de finir carrément sur un pont au milieu de la mer, comme le décrit Christian Prudhomme : « Les coureurs du Tour ont déjà expérimenté la sensation de rouler sur la mer en 2015 pour l’arrivée en Zélande. Cette fois-ci, la traversée du Grand Belt s’étend sur 18 kilomètres, avec une forte probabilité de batailler au milieu des rafales. Les formations les plus aptes à manœuvrer en terrain venté auront un coup tactique à jouer. Les favoris qui manqueraient de vigilance auront déjà des regrets à l’arrivée ».

Les Quick-Step et les Jumbo vont embrayer

Avec un tel terrain, il y en aura forcément partout, l’étape sera forcément dantesque. Certaines équipes spécialistes du vent chercheront en effet à en mettre partout pour se retrouver en force devant pour jouer la victoire d’étape (on pense bien sûr en premier lieu à la formation Quick-Step de Patrick Lefevère), et elles seront obligatoirement relayées par des équipes ayant leur leader devant et qui chercheront à éliminer des concurrents n’ayant pas pu accrocher le bon wagon (la Jumbo-Visma de Primoz Rogic et Jonas Vingegaard a le parfait profil pour rouler avec les Quick-Step si des grands leaders se retrouvent dans la pampa, ce qui arrivera obligatoirement avec un tel parcours).

Van Der Poel et Van Aert en grand favoris du jour

Au niveau des favoris, des profils de flandriens rapides sont à surveiller, tels Mathieu Van Der Poel et Wout Van Aert. Les deux géants des Flandres maîtrisent à la perfection ces situations de bordures, et ils seront obligatoirement dans le groupe des meilleurs. Derrière ces deux grands favoris, on peut citer Fabio Jakobsen avec la Quick-Step autour de lui, sans oublier Peter Sagan, qui aura des costauds du genre à ses côtés chez Total Energies (Daniel Oss, Maciej Bodnar, Edvald Boasson Hagen, Anthony Turgis). Chez les Français, on peut cocher les noms de Christophe Laporte, Anthony Turgis, Florian Sénéchal voire Benjamin Thomas.

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