Tour de France : Les Français poussent un coup de gueule après la 2ème étape
Ewen Robin

À l’issue de la deuxième étape du Tour de France 2022 remporté par Fabio Jakobsen, le Belge Wout van Aert s'est emparé du maillot jaune. Un circuit surtout marqué par une certaine nervosité, entrainant de nombreuses chutes. Au terme de la course, les Français Guillaume Martin et David Gaudu y sont allés de leur coup de gueule. 

La deuxième étape du Tour de France 2022, prévue ce samedi 2 juillet au Danemark, reliait Roskilde et Nyborg. Si le relief était plutôt plat, le peloton avait le droit à un long passage sur le pont du Grand Belt. En effet, les coureurs se sont retrouvés exposés au vent de la mer sur le pont durant 18 kilomètres. Avec un tel vent de face, les cassures étaient à prévoir dans le peloton. Par conséquent, le groupe de cycliste restait compacte, entrainant certains accrochages.

Des chutes à répétition 

À peine la traversée du pont lancée qu’une chute massive a envoyé au sol le porteur du maillot jaune Yves Lampaert. Bien aidé par Michael Mørkøv, le Belge a pu faire son retour dans le peloton. Lancé à plus de 50 km/h, le peloton a subi un nouvel incident à quelques kilomètres de l’arrivée. En effet, une nouvelle chute massive a été causée par Florian Sénéchal, champion de France en titre. Cette cassure a causé l’arrivée tardive de Tadej Pogacar et Ben O’Connor, sans pour autant entraîner de pénalité au général.

«C’était une étape nerveuse»

Des accrochages qui n'ont pas manqué de faire réagir Guillaume Martin, leader de la Cofidis : « C'était une étape nerveuse comme attendue, depuis le début jusqu'à la fin. C'était un peu bizarre, il y avait des routes assez étroites pendant un bon moment. Ensuite, on est arrivé sur ce fameux pont où c'était plus large : c'était dangereux dans les deux cas, sur les routes étroites à cause du public sur les bas côtés et sur le pont parce que tout le monde voulait remonter, il y avait la place, donc il y a eu de petits accrochages. Heureusement qu'il y avait un vent de face, sinon je crois que ça aurait été encore plus dangereux. Finalement, on passe plutôt une bonne journée pour l'équipe, sans chute. C'est l'essentiel sur des journées comme ça, et il y a des étapes qui nous conviendront plus à l'avenir ».

Un public dangereux

Pointant à 51 secondes du leader, David Gaudu a semblé remonté contre le public, qu’il estime dangereux : « Certes, Stefan (Küng) a chuté, mais ça a l'air d'aller. Une première étape en ligne, c'est toujours nerveux et tendu, donc voilà, une de faite ici au Danemark, il en reste encore une demain (dimanche). Le pont ? Oui, c'était détendu... mais ce n'était pas détendu quand même. Ça frottait quand même, tout le monde voulait être placé, car il y a toujours cette peur de la chute [...] Aujourd'hui (samedi), le public était très nombreux et c'était limite dangereux. Certains spectateurs, voire même beaucoup, sont sur la route parfois, et ça ne se joue à rien quelque fois. L'an dernier, il y avait eu des chutes à cause de ça, et aujourd'hui (samedi), c'est peut-être un miracle qu'il n'y ait pas eu de chutes à cause de ça encore ».

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