Marion Rousse : Le coup de cœur qui la rend fière
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Directrice du Tour de France femmes depuis 2022, Marion Rousse a révélé ce jeudi le parcours de la cinquième édition, passant notamment par l’emblématique Mont Ventoux. Interrogé dans la foulée par France Info, la compagne de Julian Alaphilippe s’est prononcée sur le succès de la Grande Boucle.

Ce jeudi, Marion Rousse a dévoilé le parcours de la 5e édition du Tour de France femmes. Et pour ce cru 2026, neuf étapes sont prévues, avec notamment un passage sur le Mont Ventoux, un rendez-vous mythique de la Grande Boucle. « C'est un parcours malicieux, a reconnu la directrice de l’épreuve. Sur chaque étape, il y a une difficulté proche de l'arrivée, donc aucune leader ne pourra se dire ''aujourd'hui, je traîne à l'arrière et ce sera un sprint massif''. Il n'y aura aucune étape qui permette de débrancher mentalement. Je pense que ce sera le Tour le plus dur de son histoire. »

« Le Tour de France femmes est entré dans le cœur des gens »

Le Tour de France femmes est désormais un rendez-vous très attendu par le public, une grande victoire pour Marion Rousse, fier du chemin parcouru depuis 2022. « On a passé un cap l'année dernière dans tous les domaines, le Tour de France femmes est entré dans le cœur des gens. On ne se pose même plus la question de savoir si les filles le méritent, si elles en sont capables. Elles l'ont prouvé à la pédale. Le mont Ventoux est un des plus grands mythes de l'histoire du Tour, et les filles seront très fières de le dompter », confie-t-elle, dans un entretien accordé à France Info.

« Aujourd'hui, on est assez fort en termes d'audiences pour se dissocier, pour prendre notre envol »

Malgré cet intérêt croissant, Marion Rousse reste prudente pour la suite. « Dans les premières années, on voulait être la 4e semaine du Tour de France pour profiter de l'engouement médiatique. On avait besoin de cette vitrine. Aujourd'hui, on est assez fort en termes d'audiences pour se dissocier, pour prendre notre envol. La priorité c'est de rester pendant les vacances des gens, parce que le public peut se déplacer et c'est essentiel. On a l'envie de grandir, mais sans brûler les étapes. Le cyclisme féminin n'est pas prêt pour un Tour de trois semaines. (…) J'ai connu le cyclisme féminin non diffusé, avec des coureuses non payées. En quatre ans, voir ce qu'on a réalisé, voir les gens scander les noms des championnes, suivre les autres courses de l'année, les transferts… Je suis hyper confiante pour l'avenir du cyclisme féminin, même si je reste prudente parce que le système économique n'est pas encore aussi costaud que celui des hommes, qui vacille lui aussi pour certaines équipes. On reste prudent, on solidifie nos bases », confie la compagne de Julian Alaphilippe.

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