En plus de commenter chaque été le Tour de France hommes, Marion Rouge dirige depuis quatre ans celui des femmes, avec succès. Interrogé avant l’édition 2024, remportée par son amie Pauline Ferrand-Prévot, la compagne de Julian Alaphilippe souligne l’importance de cette mission pour le développement du cyclisme féminin.
Depuis 2021, Marion Rousse est à la tête du Tour de France Femmes. Une mission que la compagne de Julian Alaphilippe prend très à cœur, et avec beaucoup de réussite puisque la Grande Boucle féminine connaît un intérêt croissant, comme on a encore pu le constater cet été avec la victoire de Pauline Ferrand-Prévot. Avant le sacre de sa grande amie, Marion Rousse s’était prononcé sur l’importance de ce Tour de France pour le développement du cyclisme féminin.
« Il aurait été catastrophique que le renouveau du Tour de France femmes ne fonctionne pas »
« Pour l’instant, il (le Tour de France femmes) dure neuf jours. Il ne faut pas aller trop vite, confiait Marion Rousse dans un entretien accordé à La Croix. Des grandes boucles féminines, il y en a eu et cela s’est terminé par une clé sous la porte. Il aurait été catastrophique que le renouveau du Tour de France femmes ne fonctionne pas. Le développement du cyclisme féminin passe obligatoirement par le Tour de France, pour nous faire connaître, pour intéresser un public de connaisseurs et de passionnés, mais aussi des gens qui ne connaissent rien au vélo. C’est la grosse force du Tour. Il y a la caravane publicitaire, les paysages, c’est populaire, c’est gratuit, c’est la fête. »
« Il faut franchir les étapes tranquillement »
« On a gardé les mêmes codes que chez les hommes, poursuit la directrice du Tour de France femmes. Il a aussi fallu convaincre les journalistes. La première année, leurs questions portaient sur le fait de savoir s’il était cohérent d’organiser un Tour de France femmes. La deuxième année, c’était de savoir qui étaient les favorites. C’était gagné. Maintenant, passer à trois semaines de course est une marche élevée à franchir. Oui, les coureuses touchent des salaires. Mais une équipe d’hommes, c’est 30 coureurs payés. Chez les femmes, c’est 10 ou 11. En tant qu’organisateurs, nous accompagnons ce développement. Il faut franchir les étapes tranquillement. »