Marion Rousse est un visage et une voix bien connue des amoureux du cyclisme. Compagne de Julian Alaphilippe, l'ancienne coureuse cycliste de 31 ans a régné sur la France du vélo en devenant championne de France en 2012, lorsque personne ne s'intéressait au cyclisme féminin. Désormais, tout le monde connait Marion Rousse, et elle évoque d'ailleurs le passé du cyclisme féminin, dur à vivre.
Si fallait résumer la popularité de Marion Rousse dans le monde du cyclisme, il suffit de lire le papier du Parisien à son sujet. Présente en Belgique lors de la Flèche wallonne, une jeune femme de 25 ans l'approche et lui tend un CV pour tenter de rejoindre l'équipe de France Télévisions pour le Tour de France. Pour elle, « Marion m’inspire. Elle a donné une voix au cyclisme féminin, je rêve de suivre ses pas. » Mais qu'il fut dur pour elle d'en arriver là.
« Personne ne s'intéressait à nous »
Dans les colonnes du Parisien, Marion Rousse se souvient de sa carrière de cycliste féminine, à des années lumières de celles que pouvaient avoir les hommes. La compagne du chouchou du public français, Julian Alaphilippe fait un terrible constat : « On n’avait pas d’argent. Personne s’intéressait à nous, ni les sponsors, ni le public, ni les médias. »
Cyclisme : «Défigurée», Marion Rousse raconte son terrible accident https://t.co/dBIOgzrSLG pic.twitter.com/8hJubha9zS
— le10sport (@le10sport) June 17, 2023
« On était les SDF du cyclisme »
Emmanuelle Merlot, directrice de l'équipe féminine de cyclisme Vienne-Futuroscope, ex FDJ-Suez dans laquelle Marion Rousse est arrivée à 19 ans, se souvient d'avoir fait le calcul de la différence entre les primes des hommes et des femmes : « J’avais calculé la différence lors d’une course. Nos primes étaient quatorze moins fois élevées que les leurs. » Dans Le Parisien, Marion Rousse appuie encore plus sur cette inégalité : « La fatigue se faisait sentir. Je ne pouvais pas rivaliser avec les meilleures Belges et Néerlandaises qui, elles, pensaient vélo, mangeaient vélo, dormaient vélo 24 heures sur 24. On était les SDF du cyclisme. On n’avait pas aucun avenir. »