Cyclisme - Vuelta : Cruelle déception pour le futur Alaphilippe
Alexandre Higounet

Alors qu’il était parti pour jouer une nouvelle fois une victoire d’étape de prestige mardi au sommet de Bejès, au terme d’une énorme bataille pour prendre le bon coup, Romain Grégoire, qui s’affirme comme le futur successeur de Julian Alaphilippe, a connu une cruelle déception. Explication.

Romain Grégoire, l’autre pépite de la Groupama-FDJ avec Lenny Martinez, lui aussi âgé de 20 ans et en pleine découverte de son premier grand Tour, espérait jouer la victoire d’étape dans la journée de mardi, avec une arrivée au sommet de cinq kilomètres, totalement dans le registre de ce puncheur appelé aux plus grandes victoires.

Il était parti pour jouer une victoire XXL…

Romain Grégoire s’annonce en effet comme le futur Julian Alaphilippe, lui qui a gagné des courses relevées comme les Quatre Jours de Dunkerque ou le Tour du Poitou-Charentes pour sa première année au niveau du World Tour, après avoir levé les bras l’an dernier sur Liège-Bastogne-Liège Espoirs, alors qu’il n’avait que 19 ans… Alors qu’il avait frôlé la victoire d’étape lors de la 11ème étape, au sommet de la Laguna Negra, finissant 2ème derrière Jesus Herrada, le grand espoir du cyclisme français espérait donc une revanche lors de l’étape arrivant à Bejès. Malheureusement, alors qu’il avait pris l’échappée de costauds partie après une terrible bagarre, ce qui en dit long une nouvelle fois sur ses capacités exceptionnelles, il n’a pas pu réellement jouer ses chances, l’équipe Ineos assurant une énorme poursuite pour revenir sur l’échappée.

« Je me suis dit : ‘’Ils vont bien s’arrêter à un moment !’’ »

Après la course, Romain Grégoire n’a pas caché sa déception dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Je sentais que ça pouvait partir vite, on est sortis à dix, avec du beau monde et je pensais que ça allait le faire. Mais derrière, Ineos n’était pas représentée et a donc roulé. L’écart est resté un moment à trente secondes, c’est monté à quarante-cinq et je me suis dit : ''ils vont bien s’arrêter à un moment''. Mais non... J’étais quand même un peu dégoûté car c’était un beau coup. Je n’ai pas fait énormément de courses World Tour, mais à la télé, j’ai rarement vu des groupes de dix se faire reprendre. Tant pis. Je me sentais bien aujourd’hui donc je me suis dit que ça valait la peine de suivre dans la dernière bosse pour faire une vraie journée à fond ». Malgré tous les efforts consentis, Grégoire est arrivé 17ème de l’étape, à quelques secondes à peine du groupe des ténors, une nouvelle confirmation de sa capacité naturelle de très haut niveau !

Articles liés