Cyclisme : Van der Poel, le bel hommage de son coéquipier
Alexandre Higounet

Samedi à l’occasion de Milan San Remo, Mathieu Van der Poel a sacrifié ses chances en roulant pour revenir sur Matej Mohoric dans les derniers hectomètres et permettre au sprinteur Jasper Philipsen, son équipier chez Alpecin, de remporter la course. Un geste que ce dernier n’est pas près d’oublier.

A l’occasion de Milan San Remo disputé samedi dernier, Mathieu Van Der Poel a réalisé un énorme travail dans les derniers hectomètres pour revenir sur Matej Mohoric, qui avait porté une très grosse attaque au pied de la descente du Poggio et qui serait parti vers la victoire sans les efforts du champion du monde, qui a alors sacrifié ses chances pour favoriser son sprinteur Jasper Philipsen, qui a su se montrer à la hauteur en levant les bras quelques secondes plus tard.

« Mathieu a été exceptionnel »

Au terme de la course, Mathieu Van der Poel a exprimé sa satisfaction de voir son coéquipier l’emporter, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Jasper (Philipsen) m'avait déjà dit qu'il avait de super jambes. J'ai ensuite tout fait correctement sur le Poggio. J'aurais aimé rouler jusqu'au bout avec Tadej Pogacar. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'il réaccélère à la fin de l'ascension. J'ai dû me mettre dans le rouge pour le reprendre. Au final, c'est très beau. Bien sûr, je préfère gagner moi-même, mais je suis tout même très heureux. Nous nous sommes déjà beaucoup entraidés avec Jasper. Je lui donne celle-là. J'espère que j'irai un peu mieux dans les semaines à venir. Je ne m'attendais pas à être aussi bon que l'année dernière. Mais j'allais vraiment bien aujourd'hui ».

« Je lui suis reconnaissant à vie »

Quant à Jasper Philispen, il a rendu un très bel hommage à son leader : « C’est incroyable, j’en rêvais ! Je savais que je pouvais remporter Milan-San Remo. Mathieu a été exceptionnel. Sans lui, je n'aurais probablement pas gagné. Je n'oublierai jamais. Je lui suis reconnaissant à vie. C'était peut-être l'une de mes seules chances de gagner un Monument. Je suis fier mais également heureux du travail accompli toute la journée par l’équipe. J’avais un bon sentiment et de bonnes jambes aujourd’hui. Je croyais en mes chances, mais sur ce genre de course, il faut que tout tourne bien. J’avais peur de Mads Pedersen et je savais que Michael Matthews serait dangereux à l’arrivée mais après tant de kilomètres, ce genre de sprint est totalement différent ».

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