Cyclisme - Tour de France : Un équipier de Pogacar lâche une vraie bombe !
Alexandre Higounet

Si Tadej Pogacar avait déjà confié après le Tour de Lombardie qu'il avait souffert du genou lors de la troisième semaine du Tour de France, ce qui confirmait à Jonas Vingegaard et aux Visma-Lease A Bike qu'ils avaient renoncé bien trop vite à leur grande offensive, on pouvait malgré tout penser que la situation était restée sous contrôle. Ces dernières heures, Tim Wellens, coéquipier de Tadej Pogacar, a apporté des précisions supplémentaires qui tendent à indiquer qu'il n'en était rien...

Quelques jours après l'arrivée du Tour de France, alors que Tadej Pogacar venait d'annoncer qu'il ne prendrait pas le départ du Tour d'Espagne pour reposer son organisme, le10sport.com avait analysé que Jonas Vingegaard et les Visma-Lease A Bike avaient sans doute renoncé beaucoup trop vite à leur offensive en troisième semaine et que le maillot jaune était probablement beaucoup plus fragile qu'il ne le laissait penser, une vérité qui avait éclaté au grand jour lors de la dernière étape, où le Slovène s'était fait déposer par Wout Van Aert dans la dernière ascension de la rue Lepic.

« On a pensé à son abandon »

Au final, la situation était même bien plus sérieuse qu'on ne l'imaginait. Pogacar lui-même avait confié au sortir du Tour de Lombardie qu'il avait beaucoup souffert du genou lors de la troisième semaine du Tour. Aujourd'hui, à l'occasion d'un entretien accordé à L'Equipe, Tim Wellens, coéquipier et ami du Slovène va encore plus loin : « Il me semble que Tadej en a parlé, donc on peut le dire maintenant. Sur l'étape de Valence, il me dit : ''Tim, on a un problème j'ai super mal au genou''. A tel point qu'il est descendu jusqu'à la voiture du médecin pour se faire ausculter. Il est allé à l'hôpital après la course pour passer des examens, ils lui ont trouvé une inflammation ou quelque chose dans le genre, et personne ne l'a su ! J'étais persuadé que ça fuiterait. Il a beaucoup souffert, on avait des doutes sur sa capacité à aller au bout. On a pensé à son abandon. Dans le bus, on voyait que son corps n'était pas bien, il était tout liquide ».

« C'était un soulagement qu'il ne lâche pas en montagne »

Comme le rapporte le témoignage de Tim Wellens, le contrôle de la course avait totalement échappé la formation UAE et il ne s'en est probablement pas fallu de beaucoup pour que le classement soit renversé, sans doute d'un peu plus de conviction de la part des Visma-Lease A Bike de Jonas Vingegaard : « C'était un soulagement de le voir tenir jusqu'à Paris. Et c'était un soulagement qu'il ne lâche pas en montagne. Tout le monde se demandait pourquoi il n'attaquait pas, en fait, c'était compréhensible ».

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