Avec l'arrivée de Remco Evenepoel au sein de la Red Bull-Bora-Hansgrohe, la question du leadership de la formation allemande pourrait rapidement devenir sensible. Si officiellement il se déclare très favorable à la signature du Belge et évacue tout problème potentiel, Primoz Roglic, principal leader de l'équipe ces deux dernières années, n'en a pas manqué pour autant de marquer son territoire...
Avec la signature de Remco Evenepoel chez Red Bull-Bora-Hansgrohe, avec l'ambition de jouer la victoire au Tour de France dans les prochaines années, la question du leadership pourrait rapidement devenir problématique au sein de la formation allemande, sachant que Primoz Roglic, le leader numéro un jusqu'à maintenant, n'entend pas spécialement se mettre au service du Belge, comme on peut le déduire des propos qu'il a tenus récemment à Marca et La Dernière Heure.
« Je sens qu'Evenepoel est très enthousiaste à l'idée de nous rejoindre »
Primoz Roglic a ainsi déclaré, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « La cohabitation avec Evenepoel ? Ce sera très facile. Si je suis honnête, il y a tellement de courses, et le problème n'est pas toujours de savoir qui sera sur quelle course, mais de mon point de vue, le vrai problème est de savoir comment gagner la course ou comment être le meilleur. J'essaie toujours de penser ainsi. On doit d'abord se préparer pour être les meilleurs, après, je me fiche de qui gagne, lui ou quelqu'un d'autre. Pour l'équipe, c'est très bien de l'avoir. Il a gagné beaucoup de courses, j'espère qu'il fera de même l'année prochaine avec nous. Est-ce que je serai au Tour 2026 ? C'est beaucoup plus difficile à dire, mais évidemment que d'un point de vue professionnel, le Tour, c'est le Tour. N'importe quel cycliste veut y participer et être de la partie. C'est la course la plus importante de l'année dans le cyclisme professionnel, donc bien sûr, ce serait super d'être là ».
« Si je pouvais choisir, je choisirais de gagner la Vuelta »
Officiellement, Roglic affirme n'avoir aucun problème avec l'arrivée d'Evenepoel, comme rapporté par le Het Laatste Nieuws : « Je n'ai jamais douté de mon avenir dans cette équipe. Il me reste encore un an de contrat, et j'ignore d'où viennent ces rumeurs. Personne ne m'avait posé la question directement jusqu'à présent, alors je suis content de pouvoir en parler ouvertement maintenant. Le meilleur moyen de vérifier la véracité d'une rumeur est souvent de demander à la personne concernée. N'est-ce pas ? Avec Evenepoel, on s'est croisés au stage d'intégration, bien sûr, et on a échangé quelques mots, mais la conversation n'a pas duré longtemps. Ces journées sont souvent chargées et nous n'avons pas eu beaucoup de temps, mais je pense que cela changera lors de notre premier stage à Majorque en décembre. C'est un bon gars, mais nous n'avons pas encore passé une soirée mémorable ensemble (rires). Je sens qu'il est très enthousiaste à l'idée de nous rejoindre ». Pour autant, toujours au cours de cet entretien, le leader slovène n'a pas manqué de marquer son territoire en fixant clairement quelle était la course où il souhaitait les pleins pouvoirs, comme relayé par le Het Nieuwsblad : « Gagner une cinquième Vuelta ? Il est encore trop tôt pour en parler. Pour l’instant, je souhaite surtout faire une pause et réfléchir à la saison prochaine et à ce que je ferai ensuite. Mais bien sûr, ce serait fantastique d’être au départ de la Vuelta. Si je pouvais choisir, je choisirais de gagner la Vuelta. C’est encore loin, mais c’est assurément un défi ».