Disparu des écrans radars depuis deux saisons, après un début de Tour de France exceptionnel en 2023 au cours duquel il avait fait jeu égal avec Pogacar et Vingegaard sur deux premières étapes très difficiles, remportant notamment la deuxième, Victor Lafay a un temps hésité à arrêter sa carrière. Au final, il s'est engagé avec l'équipe Unibet Rose Rockets, avec de grandes ambitions en vue du Tour de France 2026...
Victor Lafay avait crevé l'écran lors des deux premières étapes du Tour 2023, alors qu'il était dans sa dernière année de contrat chez Cofidis, s'avérant le seul à se mettre au niveau du duo Pogacar-Vingegaard, pour finalement remporter la deuxième étape. Si cette fulgurance n'avait pas été suivi d'effet sur le reste de l'épreuve, le coureur savoyard retrouvant son habituel inconstance, elle laissait espérer de grandes choses à l'avenir, le coureur s'étant montré à lui-même qu'à son top niveau, il n'avait rien à envier aux meilleurs du monde.
« L’équipe Unibet a été créée pour aller sur le Tour et essayer de gagner une étape »
Au final, il n'en a rien été. Chez AG2R La Mondiale ces deux dernières années, Victor Lafay a disparu des écrans radars, perturbés par des pépins récurrents au genou. Au point d'avoir envisagé une fin de carrière prématurée cet automne. Mais une belle fin de saison, marquée par des prestations encourageantes l'a incité à changer d'avis, d'autant qu'il a été l'objet de plusieurs belles offres, optant finalement pour l'équipe Unibet Rose Rockets.
« Je serai leader-puncheur, mais je suis aussi prêt à aider Dylan Groenewegen pour les sprints »
Interrogé par Eurosport ces dernières heures, le grimpeur français n'a d'ailleurs pas caché qu'il avait retrouvé de grandes ambitions pour l'an prochain, affirmant dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Je savais ce que je ne voulais pas, mais je ne savais pas encore ce que je voulais vraiment. Ce que je ne voulais pas, c’était rester dans un cadre d’équipe classique World Tour où tout doit être contrôlé, parfait, et où il n’y a pas trop de place à l’improvisation. Ce n’est pas comme ça que je fonctionne. J’ai envie de rester dans le sport, mais surtout dans le vélo, parce que je prends beaucoup de plaisir à rouler. Et puis je me suis dit que je pouvais me servir de ma place pour communiquer, partager mon expérience, et peut-être aider d’autres coureurs qui galèrent à trouver la leur. Quand je vois les retours sur ma signature, je crois que tout le monde a compris que ce serait une équipe où je serai vraiment bien. Quelques équipes World Tour sont venues discuter, surtout après la Chine ou les courses en Italie. J’ai aussi échangé avec TotalEnergies, qui avait un beau projet pour moi, une équipe vraiment humaine. L’équipe Unibet a été créée pour aller sur le Tour et essayer de gagner une étape. Leur recrutement est tourné vers ça, et je pense qu’ils avaient besoin de mon profil. Je serai leader-puncheur, mais je suis aussi prêt à aider Dylan Groenewegen pour les sprints. Si on veut gagner sur le Tour, il ne faut pas se disperser ».