On attendait que la première étape pyrénéenne arrivant à Hautacam soit le théâtre d'une grande bagarre entre les leaders, notamment entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. La bagarre eut bien lieu, mais elle n'a pas duré. Pogacar a terrassé son rival danois. Que peut faire désormais Vingegaard pour garder une chance ?
On s'attendait bien à ce que cette première étape de haute montagne dans les Pyrénées, passant par les cols du Soulor et de Bordères avant la terrible montée d'Hautacam soit le théâtre d'une grande bagarre entre les grands leaders, notamment entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, les deux prétendants principaux au maillot jaune.
Vingegaard a-t-il encore une marge de manoeuvre ?
Au final, la grande bagarre n'aura pas duré très longtemps puisque Pogacar a littéralement concassé Vingegaard, sortant le Danois de sa roue dès le pied de la dernière ascension avant de le cuire à petit feu au fil des kilomètres, au point que ce dernier, jamais remis de son effort au bas de la montée, a terminé avec deux minutes de retard et le troisième, Florian Lipowitz, à ses trousses. La différence est apparue telle qu'elle pose désormais une question : Jonas Vingegaard a-t-il encore une chance dans sa quête du maillot jaune ? Que peut-il faire pour revenir dans le jeu ?
« Non, le Tour n'est pas fini »
En l'état, à moins d'un gros coup de moins bien de Pogacar, aucune marge de manoeuvre ne s'offre véritablement au Danois. En duel d'homme à homme, il est confirmé qu'il est largement en-dessous de Tadej Pogacar. Et autant un travail de harcèlement de son équipe Visma-Lease A Bike aurait pu être envisageable si ses lieutenants Simon Yates et surtout Matteo Jorgenson, étaient encore dans le jeu au général, mais ils ont cédé dans Hautacam. Vingegaard n'a plus réellement d'option à moins d'espérer que Pogacar ne craque en troisième semaine. En tout cas, le Slovène ne veut logiquement pas crier victoire, comme il l'a confirmé au micro de France Télévisions à l'arrivée : « C'était très dur. J'ai repensé à ma défaite en 2022 ici, mais là, j'ai gagné et j'ai l'esprit plus clair. On a bien travaillé et j'ai désormais l'avantage. Mais non, le Tour n'est pas fini. Demain on a le chrono, il faudra être très fort. Et le lendemain c'est encore plus dur. D'autres étapes sont piégeuses. Il faut rester calme, continuer sur ce rythme. On a une avance confortable mais ce n'est jamais fini ».