En milieu de semaine, Christian Prudhomme, le patron du Tour de France, a détaillé les contours exacts de la dernière étape, notamment autour de l’ascension de la cote de Montmartre dans les rues de Paris. Et la configuration retenue par les organisateurs ouvrent des perspectives très intéressantes. Analyse.
Après avoir officialisé la présence de l’ascension de la cote de Montmartre lors de la dernière étape du Tour de France, Christian Prudhomme, le patron de la Grande Boucle, a détaillé ces dernières heures les contours précis du parcours. Il prévoit au final trois ascensions de la cote de Montmartre, dont la dernière à six kilomètres de l’arrivée.
Avec trois passages à Montmartre...
L’élément est beaucoup moins anodin qu’il n’y paraît. Si le tracé n’avait programmé qu’un passage au sommet de Montmartre, cela aurait plus relevé de la carte postale que d’autre chose. Mais avec trois ascensions, il existe une vraie possibilité de faire la course, de créer une sélection et donc des écarts sur la ligne. Surtout avec le dernier passage près de l’arrivée. Bien sûr, si au matin de la dernière étape, le maillot jaune a une avance confortable sur ses poursuivants, cela n’aura pas d’incidence sur le résultat final. En revanche, en cas d’écart inférieur à la minute entre Pogacar, Vingegaard et Evenepoel, la probabilité qu’une grande bagarre se déclenche dans les rues de Paris est réelle. Et ce d’autant plus que l’étroitesse des rues dans Montmartre offre un contexte proche de celui des monts flandriens, où le placement s’avère décisif pour faire la différence, ce qui incitera la course à se lancer bien avant le premier passage dans la bosse.
« Ça ouvre évidemment des possibilités, et pourquoi pas une dernière bagarre »
A l’occasion de la présentation détaillée du parcours, Christian Prudhomme a d’ailleurs laissé entendre dans les colonnes de L’Equipe que l’idée que ce nouveau parcours offre la possibilité d’une bataille pour le général a bien pesé dans le choix, au-delà des images magiques des Jeux Olympiques : « Ça ouvre évidemment des possibilités pour un autre type de vainqueur d’étape qu’un sprinteur, et pourquoi pas une dernière bagarre, ce serait incroyable ».