ASO, l’organisateur du Tour de France, a officialisé que la dernière étape du Tour de France 2025 emprunterait la butte de Montmartre, à l’image du parcours des Jeux Olympiques l’été dernier. Un tel parcours est-il de nature à changer la donne entre les leaders et provoquer une grande bagarre pour le maillot jaune dans les rues de Paris ? Analyse.

Mercredi matin, par l’intermédiaire d’un communiqué officiel, relayé par cyclismactu.net, l’organisateur du Tour de France ASO a annoncé que la dernière étape du Tour de France passerait bien par la butte Montmartre, à l’image du parcours des Jeux Olympiques l’an dernier : « Pour fêter le cinquantième anniversaire de la première arrivée finale sur les Champs-Elysées, un an après le succès et les frissons de la foule sur la course olympique de Paris 2024, le peloton fera son retour dans la capitale sur un parcours passant par la butte Montmartre. La Ville de Paris, la Préfecture de Police et les organisateurs du Tour de France se mobilisent pour un événement unique. L'année 1975 a marqué l'histoire du Tour de France avec l'apparition dans le peloton du maillot à pois, d'un maillot blanc récompensant le meilleur jeune et avec pour la première fois l'organisation de l'arrivée finale sur l'avenue des Champs-Elysées. Après le Parc des Princes et le vélodrome de la Cipale, la plus grande course du monde trouvait un écrin à sa mesure pour son dénouement et la célébration de ses champions. Pour le cinquantième anniversaire de cet événement, un parcours exceptionnel a été dessiné, inspiré du tracé de la course en ligne des Jeux Olympiques 2024 qui avait réuni plus de 500 000 spectateurs en août dernier. Les coureurs seront amenés à enjamber la butte Montmartre et à passer au pied du Sacré-Cœur avant de se disputer une étape dont le scénario pourrait rompre avec les habitudes prises depuis 50 ans au cœur de la capitale ».
Tout dépendra de l’écart entre Pogacar et Vingegaard au départ de l’étape
Un tel parcours est-il en mesure de modifier le contours et l’esprit de la dernière étape, qui depuis les années 90, s’est transformée en une vaste parade avant que les sprinters ne s’expliquent sur les Champs-Elysées ? Peut-on rêver d’une grande bataille entre Pogacar, Vingegaard voire Evenepoel dans les rues de Paris ? Cela dépend principalement de deux facteurs. D’une part, il faudrait que l’écart au classement ne soit pas trop conséquent. Si Pogacar a plusieurs minutes d’avance sur son dauphin, alors il y a peu de chances que Montmartre change quoique ce soit pour les leaders, qui ne prendront pas le risque de faire la course. En revanche, un écart inférieur à une minute ouvrirait la possibilité d’une grande bagarre.
Si le peloton fait trois tours d’un circuit comme aux JO...
Le deuxième facteur décisif sera la nature exact du parcours dans les rues de Paris. S’il ne s’agit que d’un passage à Montmartre, la marge de manœuvre sera fatalement plus réduite. En revanche, si ASO programme un parcours à l’image de de celui des JO avec trois passages à Montmartre et deux ascensions de la cote de Belleville, alors il y aura obligatoirement une grande bagarre si jamais l’écart n’est pas trop important entre Pogacar, Vingegaard et Evenepoel.