Alors qu’il est apparu parfois un peu fataliste au sortir du Dauphiné devant le niveau en montagne de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, Remco Evenepoel s’est clairement remobilisé à moins d’une semaine du Tour de France, tant physiquement que moralement. Un élément permet d’en apporter la preuve, le champion belge ne lâchera rien.
Dimanche, à l’occasion des championnats de Belgique sur route, Remco Evenepoel n’a peut-être pas ramené le maillot de champion, terminant deuxième, mais il a clairement survolé la course. Le leader de la Soudal-Quickstep s’est montré tellement au-dessus du lot qu’il n’a trouvé personne pour rouler avec lui derrière le coup de Trafalgar de Tim Wellens à 40 kilomètres de l’arrivée.
Au-dessus du lot au championnat de Belgique...
Après la ligne, Remco Evenepoel regrettait ainsi la tactique de certains adversaires, dans des propos rapportés par cyclismatu.net : « Je termine 2e, ce n’est pas la place pour laquelle je suis venu. De mon côté, j’ai fait ce que je devais faire dans un final assez long. On a vu quelques tactiques bizarres, pas nécessairement de la part de Jasper (Philpsen), mais surtout de la part de Lotto. Ils suivaient toujours les attaques mais n’ont jamais collaboré, c’est un peu frustrant. S’ils avaient collaboré, on aurait tranquillement tourné en groupe et le final aurait été différent. Ce n’était pas toujours à moi de faire le boulot. On était 10 devant donc tout le monde doit faire sa part du travail. Tim (Wellens) a choisi un moment où tout le monde était à bloc. Il a choisi le bon moment mais il est aussi resté devant par la suite. C’est clair qu’il était dans une bonne journée ».
Il a digéré le traumatisme du Dauphiné
Dans la foulée, le double champion olympique belge a lâché une phrase lourde de sens : « J’ai fait le maximum pour terminer le plus haut possible, et au final, on a un beau champion de Belgique. De mon côté, on peut dire qu’il y a du positif en perspective du Tour de France la semaine prochaine ». Très rapidement, Evenepoel n’a pas manqué de se projeter vers la perspective du maillot jaune, capitalisant sur son niveau de forme impressionnant. Une preuve qu’après ses quelques déclarations fatalistes devant le niveau en montagne de Pogacar et de Vingegaard au sortir du Dauphiné, le leader de la Soudal-Quickstep s’est remobilisé et apparaît déterminé à ne rien lâcher.