S'il met en avant des trouvailles et des surprises XXL, comme savent si bien le faire les organisateurs, avec notamment cette fois la double arrivée à l'Alpe d'Huez les deux derniers jours avant Paris, la seconde fois par un versant totalement inédit via le col de Sarenne emprunté dans le sens inverse de l'édition de 2013, le parcours du Tour de France 2026 réserve aussi un coup secret tenté par Prudhomme pour créer du désordre et ménager le suspens au maximum...
Christian Prudhomme, le patron du Tour de France, a annoncé ce jeudi midi au Palais des Congrès le parcours du Tour de France 2026. Et comme à son habitude, Prudhomme n'a pas manqué d'imagination pour maximiser les opportunités offertes par les différents massifs (outre les Pyrénées et les Alpes, le peloton traversera l'Auvergne, les Vosges et le Jura), et a présenté une ou deux innovations majeures, avec cette fois une double arrivée à l'Alpe d'Huez lors de deux dernières étapes avant Paris, avec de surcroit le deuxième jour une montée de l'Alpe d'Huez par un versant inédit via le col de Sarenne.
Derrière les innovations les plus visibles...
Si ces innovations retiennent forcément l'attention et marquent les esprits, le parcours recèle en son sein une autre nouveauté, ou a minima une tentative, moins évidente à première vue mais qui pourrait grandement modifier le scénario de la course durant les semaines de juillet... En effet, profitant de l'arrivée rapide du peloton dans les Pyrénées, sachant que le Grand Départ se tient à Barcelone, les organisateurs ont travaillé sur un parcours visant à créer beaucoup d'instabilités et ménager grandement le suspens...
...le parcours 2026 recèle un plan secret pour maintenir le suspens le plus longtemps possible
Ces dernières années, il est en effet apparu que Tadej Pogacar utilisait la première grande arrivée au sommet pour lancer une terrible attaque et asseoir définitivement sa domination, tant d'un point de vue chronométrique que psychologique. On l'a encore vu cet été lors de la montée d'Hautacam. Conscients de cette réalité, qui tend à neutraliser rapidement la course, les organisateurs ont soigneusement évité les arrivées au sommet difficiles dans les Pyrénées ou même en Auvergne, créant plutôt un parcours accidenté propice à du mouvement et des attaques de lieutenants ou leaders de rechange pour déstabiliser Pogacar au coeur des étapes, sans que ce dernier ne trouve le terrain dans le final pour écraser la course.