A l’occasion de la première journée de repos de la Vuelta, la formation UAE Team Emirates a officialisé le départ de Juan Ayuso en fin de saison, alors que le coureur espagnol souhaitait attendre la fin du mois pour l’annoncer. Une issue inexorable tant la situation en interne devenait intenable, notamment au sujet du leadership de Pogacar.
Depuis l’hiver dernier, le10sport.com analyse que l’équipe UAE Team Emirates va au-devant d’une question épineuse en interne autour du cas de Juan Ayuso, considéré comme l’un des grands talents du cyclisme mondial, y compris par le boss du sportif de la formation émiratie Joxean Fernandez-Matxin, qui avait indiqué fin 2024 que la question n’était pas de savoir si Ayuso allait gagner un Grand Tour, mais quand. Et cette question épineuse tourne autour d’un simple fait : les ambitions personnelles d’Ayuso sont incompatibles avec le leadership absolu de Tadej Pogacar, d’autant que le jeune grimpeur espagnol n’a jamais accepté de se mettre à son service, ne cachant pas qu’il visait à devenir son concurrent à l’avenir.
Un contexte intenable avec Pogacar
Un tel contexte allait forcément amener à des tensions en internes autour de l’Espagnol, qui avait été pourtant promu leader sur le Giro pour nourrir son ambition et exempté de Tour de France compte tenu de son peu d’attrait pour le travail collectif au service du boss slovène. Malgré cette tentative de la direction sportive de « gérer » le sujet, l’inévitable issue est arrivée : Juan Ayuso quittera l’équipe UAE en fin de saison.
Les ambitions personnelles d’Ayuso étaient incompatibles
Selon les informations du quotidien L'Equipe, le coureur espagnol en a fait la demande dès la fin du Giro, qu’il a abandonné après un début de saison canon (au profit de son équipier Isaac Del Toro, deuxième du général à l’arrivée). Du côté du Team UAE, on a fini par en accepter le principe, conscient que les ambitions personnelles de Juan Ayuso devenaient incompatibles avec la stratégie du leadership absolu de Tadej Pogacar sur le Tour de France. L’épisode de l’officialisation de son départ par l'équipe durant la Vuelta, contre la volonté du coureur qui voulait attendre la fin du Tour, ne fait que témoigner qu'il devenait inexorable tant la situation amenait des tensions au sein de l’équipe. Mais la réalité est qu’il l’était en fait dès le mois de janvier...