Lors de la troisième étape de Tirreno Adriatico, diffusée sur Eurosport, Philippe Gilbert, l’ancien champion belge aujourd’hui consultant pour la chaîne, a livré son sentiment sur le niveau de forme actuel du double champion du monde. Un constat qui laisse une faible part au doute.
A l’occasion de la retransmission sur Eurosport de la troisième étape de Tirreno Adriatico, dont le final vallonné pouvait correspondre aux qualités de puncheur de Julian Alaphilippe, Philippe Gilbert, consultant pour la chaîne, a été interrogé sur les chances du champion tricolore pour la victoire d’étape (au final, Alaphilippe a terminé l'étape à la 92ème place).
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— le10sport (@le10sport) March 6, 2024
« S’il avait été en grande forme… »
La réponse de l’ancien champion belge, ancien coéquipier d’Alaphilippe chez Soudal-Quickstep, ne laisse guère de place au doute, ce dernier faisant un constat plutôt tranché sur le niveau actuel du double champion du monde : « Cela aurait été une étape parfaite pour lui s’il avait été en grande forme. Maintenant, il ne nous a pas trop rassurés ces dernières semaines ». Entre les lignes, on peut comprendre que Philippe Gilbert ne croit pas trop à un retour au top à très court terme de Julian Alaphilippe, alors que Milan San Remo se profile dans une dizaine de jours.
« Après, il y a eu toutes ces chutes… »
La veille, toujours à l’occasion de la retransmission de Tirreno Adriatico sur Eurosport, Philippe Gilbert avait évoqué le problème des chutes récentes du champion tricolore : « Un beau bazar ces derniers temps pour Julian ? Oui. Après, il y a eu toutes ces chutes, et ce n’est pas idéal. Quand on tombe, ce n’est jamais facile, mais lui, il a enchaîné les chutes. J’ai cru voir qu’il était même tombé trois fois au Het Nieuwsblad, plus une au Strade Bianche une semaine après. Le corps a une mémoire, il enregistre les coups et les chocs, il lutte pour guérir, et c’est de l’énergie dont on ne dispose plus pour s’améliorer physiquement. Il y a aussi une perte de confiance. Quand on tombe régulièrement, on se pose la question. Est-ce que c’est moi qui ne suis plus capable de rouler aussi vite, d’être aussi précis à ce niveau ? L’appréhension s’installe et c’est là qu’un psychologue du sport doit intervenir. Dans ce cas-là, on a besoin d’une aide extérieure pour chasser cette appréhension. C’est aussi le travail de l’équipe de remettre l’athlète en confiance. Ce matin (mardi) au micro, Julian a essayé de balayer les questions en parlant de son équipier Tim Merlier. Je pense que ce serait la meilleure chose qui pourrait lui arriver, de voir gagner Merlier afin qu’il puisse se retrouver un peu dans l’ombre pour récupérer et espérer retrouver rapidement des jours meilleurs ».