Cyclisme : Quand Pogacar montre l'exemple...
Alexandre Higounet

Alors que l'équipe UAE a connu quelques soubresauts en Espagne autour du cas Juan Ayuso, elle a affiché un visage bien plus soudé et collectif lors des Grands Prix de Québec et de Montréal. Cela est dû avant tout à la présence de Tadej Pogacar, qui au-delà de ses qualités hors-normes, suscite l'adhésion autour de lui par son comportement. Il l'a encore prouvé dimanche à Montréal.

Si l'équipe UAE Team Emirates a connu quelques soubresauts pendant la Vuelta, entre le manque d'assistance de Juan Ayuso envers le leader Joao Almeida et l'annonce précipitée du départ de l'Espagnol en fin de saison, alors qu'il était prévu que l'officialisation intervienne à la fin du mois, elle a affiché un visage beaucoup plus solidaire et collectif à l'occasion des deux classiques au Québec, le Grand Prix de Québec et le Grand Prix de Montréal. Et elle le doit en priorité à la présence de Tadej Pogacar.

Le geste généreux de Pogacar

Au-delà du niveau sportif du champion slovène, qui mécaniquement entraîne toute l'équipe à son service, son comportement collectif et fédérateur génère une grande adhésion autour de sa personne. Il suffit pour s'en persuader de regarder la prestation des UAE lors du Grand Prix de Montréal, sur un circuit exigeant. Toute l'équipe s'est mise à la planche à 100 kilomètres de l'arrivée, menant un train d'enfer pour essorer tout le peloton. L'objectif était clair : créer les conditions d'une grande offensive de Pogacar dans le final, avec un groupe d'adversaires réduit autour de lui. Au final, Pogacar s'est retrouvé seul devant, avec son équipier Brandon McNulty seul derrière lui. Pogacar s'est alors relevé pour attendre son collègue et effectuer les 10 derniers kilomètres en duo, avant de le laisser lever les bras à l'arrivée. Un comportement qui permet de comprendre la solidarité régnant autour du leader slovène.

« Il m'a attendu et a été assez sympa pour m'offrir la victoire »

Après l'arrivée, McNulty n'a pas manqué de saluer le geste du champion du monde, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Il restait 4 tours quand Tadej m'a demandé si je voulais essayer d'y aller seul, donc je lui ai dit que je pouvais essayer. Ensuite il y est allé, j'ai été en capacité de partir derrière. Il m'a attendu et a été assez sympa pour m'offrir la victoire. Nous avons décidé dans le final donc je suis très reconnaissant pour ça, c'était une super journée. Avec le champion du monde, évidemment le meilleur coureur du monde, c'est vraiment un sentiment spécial de couper la ligne comme ça. C'est un des moments les plus mémorables de ma carrière jusqu'à présent ».

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