Cyclisme : Pour Pogacar, la course la plus dure à gagner est…
Alexandre Higounet

Alors qu’il vient de réaliser un incroyable raide de 80 kilomètres seul en tête pour remporter les Strade Bianche, l’un des courses les plus éprouvantes du calendrier, Tadej Pogacar s’est livré sur la course qui à ses yeux pourrait bien être la plus difficile à gagner. Un constat qui peut faire sens.

Pour sa course de rentrée, lui qui vise cette année un incroyable doublé Giro-Tour, Tadej Pogacar a réalisé un Strade Bianche de légende, partant seul à plus de 80 kilomètres de l’arrivée pour écraser la concurrence et finir avec plus de 4 minutes d’avance sur le second, un exploit digne des plus grands champions du passé.

« Cette course est la plus difficile à gagner »

Quelques jours plus tard, le champion slovène revient sur le devant de la scène avec un nouveau grand objectif, remporter Milan San Remo, une course qu’il n’a pas encore gagnée mais où il rêve de lever les bras, ce que ses exceptionnelles qualités de puncheur et sa bonne pointe de vitesse pourraient lui permettre de faire. Interrogé sur la perspective de jouer la victoire dans la classique italienne, Pogacar a avoué qu’il s’agissait d’un objectif, mais qu’à ses yeux, Milan San Remo était sans doute la course la plus difficile à remporter. Le champion slovène a notamment indiqué, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Je n’aurais pas pu rêver d’un meilleur début d’année comme celui que j’ai eu aux Strade Bianche. L’équipe court bien et obtient de bons résultats, nous voulons donc rester sur cette voie et continuer. Je suis excité pour Milan-San Remo. L’arrivée n’est pas très loin de chez moi à Monaco donc je connais assez bien la dernière partie de la course et les montées finales. Comme nous l’avons vu précédemment, cette course est l’une des plus difficiles à gagner et peut aboutir à de nombreuses issues. Bien sûr, nous élaborerons un plan et nous nous mettrons dans la meilleure configuration possible. C’est une course que nous aimerions beaucoup gagner ».

Milan San Remo, la plus ouverte, la plus tactique, la plus imprévisible

Il est clair que Tadej Pogacar ne pourra pas compter que sur sa force pure pour l’emporter à San Remo, où l’aspect tactique compte autant que les jambes, ce qui rend l’issue de la course hautement aléatoire. C’est pour cela qu’à l’inverse des autres grandes classiques, comme le Tour des Flandres, Paris-Roubaix ou Liège-Bastogne-Liège, Milan San Remo apparaît beaucoup plus ouverte. Et difficile à gagner pour quelqu’un comme Pogacar qui, de surcroit, n’est pas un authentique sprinteur.

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