Cyclisme : Pogacar sous pression avant Milan San Remo ?
Alexandre Higounet

Alors qu’approche son premier grand objectif de la saison, Milan San Remo, une course dont il sait qu’elle ne sera pas facile à gagner, quelques éléments amènent à penser que Tadej Pogacar pourrait être gagné par une certaine nervosité inhabituelle. Explication.

L’hypothèse peut apparaît paradoxale alors qu’il a remporté haut la main les deux courses auxquelles il a participé depuis le début de saison, d’abord le Tour UAE, remporté facilement avec deux victoires d’étape à la clé, puis les terribles Strade BIanche, qu’il a encore une fois gagnées en terrassant l’Anglais Tom Pidcock, le dernier à lui résister, à 20 kilomètres de l’arrivée, et ce malgré une lourde chute. Mais Tadej Pogacar pourrait bien avoir affiché quelques signes de nervosité à l’approche de Milan San Remo, qu’il rêve de gagner mais dont il sait qu’elle se joue souvent à rien.

Une chute inhabituelle sur les Strade Bianche

Deux signaux tendent ainsi à le laisser deviner : d’une part, si le leader slovène a lourdement chuté dans une descente lors des Strade Bianche, c’est parce qu’il a commis l’erreur d’arriver trop vite dans un virage alors qu’il voulait mettre la pression sur les adversaires restés dans sa roue. Une prise de risque trop grande comme le signe d’une volonté excessive de faire la différence très vite.

La révélation involontaire de son équipier Tim Wellens

Un autre élément permet de s’interroger sur un début de nervosité inhabituelle chez Pogacar. Il a été dévoilé involontairement par le coéquipier du slovène Tim Wellens (3ème de la course) après l’arrivée, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « C’est la deuxième fois que je monte sur le podium des Strade Bianche, c'est un très bon sentiment pour être honnête. C'est une course que j'aime beaucoup. Je remercie l'équipe pour cette opportunité. J'étais le dernier à rester avec Tadej Pogacar. Il est parti assez tôt. Je ne pense pas que c'était le plan de partir dès Santa Marie. Derrière, il y avait une lutte pour les positions. J'avais de bonnes jambes pour finir troisième. La victoire de Tadej n'est jamais une certitude, surtout avec une chute comme celle-là. Mais il a les jambes pour faire ce qu'il a fait aujourd'hui. Être troisième alors que Tadej a gagné me rend très heureux ». Comme le révèle Wellens, Pogacar aurait donc attaqué beaucoup plus tôt que prévu sur les Strade Bianche, ne respectant pas le plan fixé, ce qui une nouvelle fois interroge sur une certaine impatience, comme un petit manque de sérénité.

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