Juan Ayuso quittera la formation UEA Team Emirates en fin de saison, essentiellement parce que ses ambitions n'étaient plus compatibles avec le statut de leader absolu de Tadej Pogacar, avec qui la relation n'est jamais apparue fluide. A l'occasion du Mondial, qui se court dimanche au Rwanda, l'Espagnol aura l'occasion de démontrer la consistance de sa volonté de rivaliser un jour avec le champion slovène.
En plein coeur de la Vuelta, la formation UAE Team Emirates a officialisé le départ en fin de saison de son grimpeur Juan Ayuso (pourtant annoncé comme le leader de rechange numéro un derrière Pogacar en janvier), suscitant la colère de l'Espagnol, un accord ayant été passé pour ne révéler son départ qu'au terme de la course : « On s’était mis d’accord pour communiquer après la Vuelta. Pourquoi c’est sorti ? C’est une question à leur poser à eux, mais ça me paraît clair : c’est pour nuire à mon image. Je leur ai dit que je n’étais pas d’accord avec le texte du communiqué, ils m’ont répondu que le premier communiqué qu’ils avaient préparé était bien pire et que je devais être content avec ça. Je voulais une belle sortie avec l’équipe, apparemment ça n’est pas possible, quand ça ressemble plus à une dictature, à des décisions unilatérales ». Comme une preuve que la relation est devenue très tendue entre Juan Ayuso et la direction de l'équipe UAE.
« Moi et l’équipe nationale visons le maximum »
Et si la situation est devenue ainsi, c'est sans doute que les ambitions personnelles de l'Espagnol, qui rêve de remporter le Tour de France, devenaient incompatibles avec le leadership absolu de Pogacar, pour qui il a toujours rechigné à rouler. A l'occasion du championnat du monde au Rwanda, où il sera le leader de l'équipe espagnole, Juan Ayuso va trouver l'occasion de donner une consistance à son ambition de rivaliser un jour avec le champion slovène.
« J'espère que Pogacar et Evenepoel se marqueront »
Et le coureur espagnol ne s'y est pas trompé, déclarant notamment dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Ma forme après la Vuelta est bonne. Moi et l’équipe nationale visons le maximum, alors ça peut bien se passer, mais ça peut aussi ne pas se passer... Les ambitions sont grandes. J’attends avec impatience l'épreuve et j’ai de grandes attentes pour une course qui sera très difficile. Il y a des coureurs qui sont plus favoris que moi, mais j’espère qu’ils se marquent les uns les autres. Evenepoel et Pogacar sont ceux qui me viennent à l’esprit. Je pense que je suis dans un deuxième groupe, mais au niveau de beaucoup d’autres. Pour moi, les Championnats du monde faisaient partie des objectifs déjà au début de l’année, avec le Giro d’Italia. Ensuite, la Vuelta s’est ajoutée, ce qui n’était pas prévu. Est-ce que je rêve de gagner le Championnat du monde ? Je mentirais si je disais non. Pour l’instant, je ne me contenterais pas de l’argent, mais s’il s'avère que Tadej et Remco sont inaccessibles, nous verrons. Mais je vais tout donner ».