Cyclisme : « Je ne peux plus courir pour gagner », la confession poignante de Chris Froome
Alexandre Higounet

Alors qu’il dispute la dernière course de sa saison au Tour de Guangxi, Chris Froome, 40 ans en mai prochain, est encore sous contrat un an avec Israel-Premier Tech. A l’occasion d’un entretien accordé à cyclingnews.com, il livre une confession poignante sur la réalité de son niveau aujourd’hui. Sans concession.

Actuellement aligné au Tour de Guangxi, la dernière course World Tour de la saison, Chris Froome, quadruple vainqueur du Tour de France, clôt une nouvelle année passée dans un total anonymat, bien loin des meilleurs et sans avoir été en situation de lever les bras.

« Aujourd’hui, je fais ce que je peux sur un vélo »

Interrogé par cyclingnews.com, dans une confession aussi sincère que poignante, le coureur britannique, 40 ans en mai prochain et encore sous contrat pour un an avec l’équipe Israel-Premier Tech, reconnaît qu’il n’est plus aujourd’hui en mesure de jouer la victoire sur une course cycliste professionnelle : « Aujourd’hui, je m’attends à faire ce que je peux en cyclisme. De manière réaliste, je ne peux plus jouer la victoire moi-même. Je vais m’asseoir autour d’une table avec l’équipe à la fin de l’année et voir exactement à quoi ressemblera la saison prochaine et m’y conformer ».

« J’aime monter sur mon vélo, alors cela rend les choses plus faciles »

Quand bien même il ne peut plus gagner, Chris Froome affirme prendre toujours beaucoup de plaisir à courir, mais seulement pour aider ses coéquipiers : « J’ai toujours beaucoup de plaisir à courir, oui. J’aime le sport et monter sur mon vélo, alors cela rend les choses plus faciles. J’ai toujours fais de mon mieux pour aider mes coéquipiers, alors je ne dirais pas que c’est un nouveau rôle. Je suis heureux de le faire ». Interrogé sur la domination de Pogacar, Froome se montre impressionné : « Ma domination était très différente. Elle tournait essentiellement autour des Grands Tours, alors que lui l’exerce sur chaque course à laquelle il participe, que ce soit sur les classiques du printemps, les classiques de fin de saison ou les Grands Tours. La saison qu’il vient d’accomplir est juste incroyable, absolument incroyable ». Ainsi va la vie d’un quadruple vainqueur du Tour de France retombé dans l’anonymat le plus complet du peloton, au Tour de Guangxi.

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